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Des parcelles de forêts wallonnes sont surexploitées et d’autres sont à l’abandon

Une journée de sensibilisation au reboisement s’est tenue lundi à Vaux-sur-Sûre (province de Luxembourg). L’événement est organisé dans le cadre du projet européen Interreg Forêt Pro Bos visant à la mise en place d’actions en faveur d’une gestion forestière durable et d’un approvisionnement en bois local sur la zone transfrontalière du nord de la France, des provinces wallonnes de Hainaut, Namur et Luxembourg et de Flandre-Occidentale. Une journée s’est aussi tenue dans ce cadre, samedi 18 novembre dernier, à Lo-Reninge (Flandre-Occidentale).

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Lancé en octobre 2016, pour une durée de 4 ans, le projet Forêt Pro Bos regroupe 13 partenaires pour un budget d’un peu plus de 3,5 millions d’euros (cofinancés par les régions pour 35 %, l’Europe pour 55 % et les partenaires pour 10 %). Ce projet est une réponse à l’augmentation du nombre de surfaces forestières laissées à l’abandon.

Les surfaces disponibles sont surexploitées, surtout pour les résineux et les peupliers. Selon les données de l’Inventaire permanent des Ressources forestières de Wallonie, le taux de prélèvement annuel des essences résineuses, c’est-à-dire le rapport entre l’accroissement annuel et le volume de bois récolté, atteint les 135 % en Wallonie.

« En Wallonie, on estime que 6 hectares de résineux disparaissent chaque jour », indique Nicolas Dassonville, chargé de projet Forêt Pro Bos à la Société Royale Forestière de Belgique. Ce projet Interreg entend sensibiliser les propriétaires privés de parcelles se partageant 51 % de la surface de la forêt wallonne (soit 282 500 ha).

« Il s’agit d’un public très hétérogène, certains ont hérité de parcelles et ne les exploitent pas en raison de divers freins », poursuit Nicolas Dassonville. L’investissement, la crainte des dégâts de gibier ou une méconnaissance de la forêt sont cités. « Le reboisement a divers atouts. Il peut s’agir d’un investissement financier plus intéressant qu’un placement bancaire. Cela a aussi un impact sur l’économie. En Wallonie, la filière bois représente environ 18.000 emplois. Enfin, le reboisement a une bonne influence sur le changement climatique », conclut le chargé de projet.

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