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Femelles en Europe: les prix divergent à nouveau

La situation des marchés est contrastée. Les prix allemands suivent une évolution saisonnière classique. Les prix néerlandais chutent en raison d’un afflux de sorties. Les prix polonais profitent d’une valorisation croissante de la viande exportée. Les prix irlandais sont dopés par la demande britannique.

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Aux Pays-Bas, les cotations des vaches ont chuté en fin d’année sous l’effet d’un nouveau pic d’abattages. La cotation de la vache O néerlandaise a en effet perdu 20 centimes en 5 semaines pour tomber à 2,79 €/kg de carcasse fin décembre, 12 centimes sous la cotation polonaise. Les réformes de vaches laitières se sont amplifiées à la fin de l’année. D’après le ministère de l’Agriculture néerlandais, les abattages de gros bovins sur les 5 dernières semaines de l’année ont dépassé de 10 % leur niveau de 2016 et de 25 % celui des 6 dernières semaines de 2015.

Ce surcroît d’abattage ne suffira toutefois pas à rétablir un cheptel compatible avec la réglementation européenne sur les émissions de phosphates. L’enquête cheptel de juin recensait 1,693 million de vaches laitières, soit 50.000 de moins qu’en juin 2016, mais toujours 71.000 de plus qu’en juin 2015.

Davantage de vaches en Allemagne

En Allemagne, les réformes ont été un peu plus nombreuses qu’en 2016 sur la fin de l’année (+1 % sur les 8 dernières semaines). Ceci a induit une légère pression sur les cours. Ces derniers sont toutefois restés à un niveau élevé et se sont même redressés comme d’habitude fin décembre, en réponse à la hausse prévue de la demande en viande transformée à partir de janvier. La cotation allemande de la vache O a ainsi fini l’année à 3,07 €/kg de carcasse (+13 % par rapport à 2016).

Restructuration en Pologne

En Pologne, la restructuration laitière se poursuit, et avec elle les nombreuses réformes de vaches. En octobre, 60.000 vaches ont été abattues, ce qui porte à 495.000 têtes le nombre de vaches abattues sur les 10 premiers mois de l’année.

Ceci ne semble pas peser sur les cours. Au contraire, la cotation polonaise tend plutôt à se rapprocher de la moyenne européenne. Non seulement le zloty s’est légèrement renforcé, mais la viande polonaise est aussi de mieux en mieux valorisée sur les marchés de l’Europe de l’Ouest. La cotation polonaise de la vache O a ainsi terminé l’année à 2,91 €/kg de carcasse.

Les cours se tiennent en Irlande

En Irlande, les abattages sont restés dynamiques jusqu’à la fin de l’année. Sur les 8 semaines de novembre et décembre, le nombre de bovins abattus a dépassé de 8 % celui de 2016 (dont +2 % pour les vaches, +12 % pour les génisses, -9 % pour les bœufs et +25 % pour les JB).

Les prix des bovins se tiennent bien, grâce à une demande à l’import dynamique sur le marché britannique et au maintien de la livre sterling. La cotation de la vache O irlandaise a terminé l’année à 3,28 €/kg de carcasse et celle du bœuf R à 3,94 €/kg.

Royaume-Uni : besoins accrus en import

Les volumes abattus au Royaume-Uni n’ont totalisé que 800.000 téc sur les 10 premiers mois de l’année, alors que la consommation se maintient en volume et progresse en valeur. Sur les 12 semaines finissant le 5 novembre, les volumes de viande bovine fraîche ou congelée achetés par les ménages britanniques étaient stables d’un an sur l’autre, grâce à une hausse du haché (+3 %) ; avec un prix moyen en hausse de plus de 3 %.

Ainsi, pour compenser la baisse de la production intérieure, les importations britanniques se sont élevées à 223.000 tonnes sur 10 mois, dont 156.000 tonnes en provenance d’Irlande (+5 %/2016 ; +3 % /2015).

D’après Tendances Lait et Viande (Idele)

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