Un 15e Concours wallon Holstein… sous le signe de la jeunesse

C’est Vincent Georges, élevage de Franlieu à Serinchamps et juge officiel Belge, qui a eu la tâche de départager les candidates par des chaleurs caniculaires.

La grande gagnante du jour n’est autre qu’Yvelinnes d’Horimetz, une fille du taureau aftershock, qui provient de l’élevage de la famille Feys et qui combine à merveille la beauté et la production !

Chez les génisses

Pour ce premier championnat, le juge a gardé les génisses les plus complètes avec une bonne capacité et une bonne ouverture de côte.

Son choix se porte sur Puce du Martinet (p. Solomon), une génisse qui possède beaucoup de caractère laitier, de longueur, de finesse dans l’ossature, avec plus d’ouverture de côte. Celle-ci plus harmonieuse et mieux balancée devance 1123 (P. Cinderdoor), la réserve. Cette dernière qui allie puissance et caractère laitier se positionne avant Atlantic de Bois Seigneur (p. Atwood) impressionnante au niveau de sa stature et sa largeur au bassin et à l’avant-main.

Au showmanship

On ne parle plus de concours laitier sans évoquer le showmanship tant la dynamique chez les jeunes semble être sur de bons rails. C’est le Wall’Holstein Club qui est à l’initiative et à la manœuvre de l’événement.

Avant toute chose, le juge rappelle l’importance de la bonne conduite des animaux, l’attention que porte le présentateur au juge et à sa génisse.

En commençant son commentaire sur la première série, l’arbitre s’est dit enthousiaste au vu de la jeunesse présente pour l’occasion… Un réel encouragement pour l’avenir de la race !

C’est Loric Locht qui remporte la série chez les juniors. Sa bonne attitude malgré un animal plus nerveux, ses regards au juge et à sa génisse lui ont valu une récompense.

Pour la deuxième série, le niveau est très élevé. C’est un habitué de la discipline, Robin Boutry, qui l’emporte. Robin est toujours très concentré, il maîtrise toujours son animal et ce avec beaucoup de sérénité et de calme. Le juge n’hesite pas à mettre en avant l’harmonie qui se dégage entre lui et son animal ainsi que la position irréprochable de sa génisse à tout moment. Ce qui lui permet de décrocher le titre de meilleur showman du jour. Il devance, les non-moins méritants frères Locht, Dorian et Loric.

Côté jeunes vaches

C’est LH Amber (p. Bradnick) qui remporte la première place grâce à la solidité dans toutes les parties de son corps, la largeur de son bassin. C’est aussi pour la solidité des attaches, la hauteur et la largeur de son système mammaire qu’elle remporte le prix de championne Meilleur Pis jeunes vaches. La réserve, Talentueuse de Grandcourt (p. Goldday) s’empare du prix de réserve. Cette solide jeune vache qui présente un réel potentiel d’avenir se place devant Fidélia de bois Seigneur (p. Impression) pour les qualités de son attache arrière et l’orientation de ses trayons.

Championnat Vaches adultes

La championne est Yvelinnes d’Horimetz (p. Aftershock), la star de la journée ! En effet cette vache en troisième lactation remporte également le titre de championne meilleur pis vaches adultes, le titre de beauté-utilité et enfin celui de grande championne du jour !

Yvelinnes est une vache très élégante qui démontre plus de féminité dans l’encolure, de caractère laitier, d’ouverture de côte, avec une ligne de dos très solide et une excellente largeur au bassin. Elle combine avec cela un excellent système mammaire soutenu par un très bon ligament et présentant une excellente texture. Ces qualités lui permettent de se placer devant Rihana de la Garde-Dieu (p. Superbo), une vache impressionnante par sa stature, sa longueur, et le style qu’elle dégage sur le ring.

La mention, Usure de Mouffrin (p. Jotan), remporte également le titre de meilleure rouge. Notre jolie rouge de 5 veaux dont les qualités du système mammaire avaient déjà été primées en classe est choisie pour la largeur de son attache arrière ; son ligament et le très bon positionnement de ses trayons.

Le prix du meilleur exposant revient, pour une première, à la famille Jonette pour l’ensemble des animaux qu’ils ont présentés.

Les jeunes éleveurs ont fait le plein de confiance en vue d’autres confrontations...

En termes de présence 60 inscrits au catalogue, sept absences,. le taux de participation reste très correct pour un concours régional. Depuis quelques éditions, le concours holstein semble se stabiliser.

« Nous sommes ravis de l’édition 2018 car nous avons une génération naissante d’éleveurs motivés pour prendre la relève », avoue Marie-Ange Moureaux. De tous les éleveurs inscrits, la grande majorité avait moins de 35 ans. Libramont devient dès lors une belle opportunité pour ces jeunes de prendre part à un concours régional. « Un tel événement offre aux participants une richesse dans les contacts professionnels, mais leur permet également de faire le plein de confiance pour poursuivre dans cette voie, proposer des sujets et ainsi rapidement progresser en termes de qualité d’élevage. »

Elle ajoute : « Nous sommes très loin du moment où les grandes écuries raflaient tout sur leur passage, ce qui pouvait démotiver les petits élevages et jeunes éleveurs. »

Ensemble,

dans la même voie

Cette année, de grands noms étaient encore présents mais sont venus avec moins de bêtes, laissant ainsi la porte ouverte à d’autres pour des prix. « C’est motivant, d’autant qu’un écolage est possible. Les éleveurs sont peut-être moins en compétition qu’auparavant. L’état d’esprit a radicalement changé. Il est plus serein, positif. Les gens veulent mettre toutes les chances de leur côté pour aller dans la même direction et proposer des animaux de qualité. »

« Je suis persuadée que la confiance prise cette année, avec l’effet de la rencontre européenne qui se tiendra en avril 2019 à Libramont, va pousser à la conservation de certaines initiatives pour donner le goût aux éleveurs à prendre part aux concours.

La confrontation européenne en vue ?

Une dynamique s’est mise en route et la confrontation européenne est attendue. Si cela va surtout générer une série de souvenirs qui vont avoir un effet positif dans la dynamique de l’élevage holstein, on sent, chez les organisateurs, que c’était le bon moment pour l’organiser. « Certains éleveurs ont commencé la sélection il y a cinq ans et sont déjà sur les rings de concours ! l’envie, elle y est ! »

Mais cet engouement est aussi dû la dynamique lancée par le Wal’holstein club à travers l’organisation du Showmanship. En reprenant l’exemple de nos voisins, les jeunes se sont challengés pour avancer avec la race, se sont partagé les connaissances et ont acquis une maturité d’organisation. « On a commencé le showmanship avec 5 ou six jeunes, ils sont aujourd’hui une vingtaine. C’est interpellant d’autant que les enfants d’éleveurs qui participaient au concours viennent aujourd’hui avec leurs enfants. Il y a une continuité, un avenir qui se met en place et cela présage un bel avenir pour la race », conclut-elle.

P-Y L.

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