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Situation Covid-19: les priorités dans les activités officielles des vétérinaires agréés

Les activités et services au sein de la chaîne alimentaire étant considérés essentiels et cruciaux pour la nation par le gouvernement, les prestations vétérinaires sont autorisées. Un ajustement temporaire a cependant été établi entre la réalisation des activités vétérinaires officielles visant à préserver la santé humaine et animale et la situation actuelle.

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Dans l’exercice de leur travail, les vétérinaires prennent toutes les mesures possibles pour la protection de leur santé et de celle de leurs clients, notamment « la distanciation sociale » et une bonne hygiène.

Par ailleurs, les autorités ont établi une liste d’activités avec, pour chacune, un statut en termes de priorité, faible, moyenne, élevée, très élevée.

4 types de priorités

Pour mieux s’en rendre compte, en voici quelques exemples:

– priorité très élevée, pour le diagnostic de suspicion d’une maladie à déclaration obligatoire pour toutes les espèces animales. Également pour les analyses ( IBR et autres ) lors d’achat de bovins ou dans le cadre de la vigilance accrue FCO.

– priorité élevée pour les primovaccina-tions et notifications à l’achat de troupeaux I2 et I2 d’engraissement pur ou pour le reprélèvement de veaux nouveau-nés pour un examen BVD.

– priorité moyenne pour les prélèvements IBR destinés au maintien des statuts I3 et I4 et au dépistage obligatoire pour le maintien du statut I2 ou encore pour l’obtention du statut indemne.

– priorité faible pour les vaccinations volontaire FCO ( chez les bovins, mais très élevée chez les ovins caprins et cervidés ! ) ou encore les visites d’exploitation de gui-dance vétérinaire.

Selon la demande de l’éleveur, il est donc possible que son vétérinaire lui propose d’attendre jusqu’à 1 mois selon la priorité et les délais officiellement attribués. Cela est valable jusque fin avril. Ensuite, nous verrons...

Les vétérinaires ont un message

Pour les éleveurs, le confinement imposé ne change pas grand-chose à leur travail: dans les étables comme dans les campagnes, le travail est là et il faut avancer, la nature n'attend pas. Il en va de même pour les vétérinaires qui les accompagnent au quotidien.

La gestion des urgences est nécessaire, nous sommes en pleine période des accouchements en élevage viandeux, avec les pathologies conséquentes des jeunes veaux.

Si elles ne sont pas urgentes, de nombreuses choses en attente restent néanmoins importantes. Si l'Afsca a communiqué aux vétérinaires des degrés de priorité dans leurs interventions, à l’imminence de la mise au pâturage viennent s'ajouter les dernières prises de sang pour les statuts IBR, les vaccinations contre la FCO, les diagnostics de gestation... Personne ne souhaite prolonger la stabulation et chaque vétérinaire fait le maximum pour pouvoir satisfaire les demandes dans un délai raisonnable.

Plus que jamais, les vétérinaires ruraux sont les « artisans » de la santé des animaux de rente qui nous permettent l’approvisionnement d’une alimentation saine et sûre, même confinés ! Le secteur de l’alimentation est primordial et nous apportons notre pierre à cet édifice, jour après jour. Notre rôle dans la santé publique et notre capacité à gérer des crises sanitaires animales ( fièvre catarrhale ovine, grippe aviaire, peste porcine africaine... ) ont par ailleurs été grandement illustrés par la réactivité et la créativité des chercheurs vétérinaires des Universités de Liège et de Namur, lesquels ont activement et efficacement œuvré pour la mise au point de tests diagnostiques du coronavirus.

Sur le terrain, nous contenons au mieux le risque de contagion en ne le négligeant jamais. Pratiquement, chacun fait ce qu’il peut, avec les moyens du bord. Le port du masque devient notre quotidien même si cela n'est pas pratique et celui des gants était déjà bien répandu. La biosécurité est un sujet à la mode en élevage mais cette fois, il s’agit de nous tous ! A ce jour, nos activités respectives ne sont pas ‘trop’ impactées, mais nous sommes cependant bien conscients du risque pesant sur la santé, économique cette fois, de nos élevages si les marchés repartent à nouveau à la baisse. Courage à tous les acteurs du secteur et gardons l'espoir d'une amélioration rapide de la situation.

D’après l’Arsia Infos

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