Accueil Economie

En réponse à la crise de la Covid-19, l’aide UE au stockage privé a surtout profité aux produits laitiers

Si l’aide au stockage privé a été plutôt bien activée par le pôle laitier, le secteur viandeux l’a boudée.

Temps de lecture : 2 min

Les fabricants de fromages et de beurre sont ceux qui ont le plus émargé à l’aide européenne au stockage privé, mise en place le 4 mai par la Commission européenne face à la crise sanitaire du Covid-19. Avec 60.000 tonnes de beurre et 45.000 t de fromages, plus de 40% des quotas prévus au niveau européen pour ces deux produits étaient consommés au 30 juin, date de la clôture pour les produits laitiers.

Echec pour les viandes

En viandes, par contre, il n’est pas exagéré de parler de flop. D’après les derniers chiffres disponibles, au 26 juin, seulement 1.990 tonnes de viande bovine avaient bénéficié de ce dispositif, soit 8% du quota ouvert. Les veaux de boucherie sont notamment exclus de cette aide, alors que cette filière, qui a particulièrement souffert du confinement, le réclamait.

Contrairement aux produits laitiers, les opérateurs de ces filières peuvent continuer à demander l’aide au stockage privé. « La suspension du dépôt des demandes se fera sur décision de la Commission, au regard des enveloppes prévues et de la situation de marché ».

En France – où seulement 300 t de viande bovine ont bénéficié de l’aide –, une soudaine ruée vers cette aide semble peu envisageable, les opérateurs ayant dénoncé des critères trop restrictifs. L’aide au stockage semble avoir manqué sa cible, en visant des productions qui ont finalement été relativement épargnées, comme l’agneau. Au contraire, les filières françaises qui ont subi de plein fouet la fermeture des restaurants (veau et volailles notamment) n’ont pas obtenu l’accès qu’elles réclamaient au stockage privé.

A lire aussi en Economie

Voir plus d'articles