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La Belgique espère retrouver son statut «indemne de peste porcine africaine»

Au moment où la Belgique entame les démarches pour retrouver son statut « indemne de peste porcine africaine », l’Allemagne est à son tour touchée par la maladie. La prudence est de mise pour éviter que le virus ne traverse la frontière.

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Étant donné que le virus de la peste porcine africaine (PPA) n’a plus été observé en Belgique depuis plus d’un an, le ministre fédéral de l’Agriculture, Denis Ducarme, a demandé à l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca) d’entreprendre les démarches auprès de la Commission européenne et de l’Organisation internationale de la santé animale (OIE) afin de permettre à notre pays de retrouver son statut « indemne de ppa ».

Le ministre semble confiant de l’issue positive de cette demande : « La Belgique se trouve actuellement dans la même situation que la République tchèque avant que ce pays, le seul au sein de l’Union européenne ayant réussi à éradiquer le virus de son territoire, ne retrouve son statut « Indemne de PPA » ».

Lever les embargos

Si l’OIE émet une réponse favorable, notre pays, qui a toujours conservé son statut « indemne de PPA » pour les porcs domestiques, retrouverait son statut « indemne de PPA » général. « Cela représenterait un signal très positif pour les 20 pays qui n’ont pas encore levé leur embargo sur le porc belge », souligne le ministre Ducarme.

Avec les démarches entreprises par l’Afsca, les éleveurs de la zone répondant aux prescrits en matière de biosécurité pourraient prochainement procéder au repeuplement et reprendre leurs activités.

L’Allemagne touchée

En parallèle, le virus a fait son entrée sur le territoire allemand, dont il se rapprochait depuis plusieurs mois, en provenance de Pologne. L’Allemagne devient ainsi le 13è  pays de l’UE à être touché par la PPA. Une carcasse de sanglier a, en effet, été retrouvée à quelques kilomètres de la frontière germano-polonaise, dans l’est de l’Allemagne, le 9 septembre. Suite à l’analyse des échantillons prélevés, la contamination a été confirmée le 10 septembre. Jusqu’à ce jour, aucun cas de PPA n’a été confirmé chez les porcs domestiques.

Les autorités allemandes s’étaient préparées à une possible introduction du virus dans leur pays au vu de l’avancée de l’épidémie en Pologne. Maintenant que le premier cas de PPA a été officiellement confirmé sur place, celles-ci vont mettre en place des mesures de gestion en concertation avec la Commission européenne afin de faire face à cette situation.

Limiter les risques

Cette découverte dans un pays frontalier de la Belgique a pour conséquence d’augmenter le risque d’infection pour notre population de sangliers et porcs domestiques si les autorités allemandes ne parvenaient pas à maîtriser la propagation du virus et que des sangliers infectés venaient à traverser nos frontières.

Un risque pourrait également survenir via le commerce de porcs en provenance d’Allemagne si la maladie venait à infecter leur cheptel porcin. Cependant, l’Allemagne sera désormais régionalisée suivant la décision de la Commission européenne et une zone infectée par la PPA sera délimitée comme ça a été le cas en Belgique. Ainsi, les échanges intracommunautaires de porcs vivants et de viande de porc en provenance de la zone à risque ne seront possibles que sous certaines conditions supplémentaires strictes afin de garantir la sécurité sanitaire des animaux vivants et de leurs produits.

Sensibilisation en Europe du Sud-Est

De son côté, l’Autorité européenne de sécurité des aliments a lancé fin août une campagne de sensibilisation et de lutte contre la propagation de la PPA en Europe du Sud-Est. Une région jugée « préoccupante » en raison de sa proximité avec d’autres pays où la peste porcine africaine est déjà présente.

Les pays concernés sont l’Albanie, la Bosnie-Herzégovine, la Croatie, la Grèce, le Kosovo, la Macédoine du Nord, le Monténégro, la Serbie et la Slovénie. Dans ces pays, la probabilité estimée de propagation de la PPA dans l’année suivant son introduction a été jugée très élevée (de 66 % à 100 %). La campagne s’adresse tout particulièrement aux éleveurs de porcs et aux chasseurs.

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