Campagne betteravière 2017: les contrats sont prêts!
Lors des réunions d’hiver de ces deux dernières semaines, la Raffinerie Tirlemontoise présentait les conditions des contrats betteraves pour l’année 2017. Malgré l’absence d’accord interprofessionnelle, les documents arriveront dans la boîte aux lettres des producteurs courant du mois de février.

Aucun accord interprofessionnel n’a encore été conclu entre la Raffinerie Tirlemontoise (RT) et les représentants des planteurs mais la société sucrière a néanmoins décidé d’avancer et d’envoyer aux planteurs les contrats reprenant les conditions proposées aux syndicats au cours du mois de décembre. Ces dernières sont sensiblement semblables à celles présentées début de l’été 2016 moyennant quelques nouveautés concernant plus particulièrement l’inclusion de la valeur pulpe dans le prix de base, la participation au transport des betteraves sous contrat additionnel, le malus et le transport de la tare terre, le prix des betteraves hors contrat et la facturation des semences.
Prix identique pour les 3 filiales
Le nouveau contrat betterave repose ainsi sur un prix tout compris identique pour l’ensemble des betteraviers belges, français et allemands de Südzucker. La construction des contrats est spécifique à chaque pays, avec par exemple des participations au transport ou des richesses de référence différentes (16ºS en France, 17ºS en Belgique, 18ºS en Allemagne), mais le prix net final – bonus inclus et déductions déduites, hors complément de prix et avec une participation dans les frais de transport de l’ordre de 25 % – reçu par les planteurs belges, allemands et français est le même. « Ainsi le prix moyen pour une betterave livrée à l’usine à 18ºS serait de 30,50 €/ t pour un prix du sucre de 450 €/t. Si le prix du sucre vendu par le groupe est de 400 €/t ou 500 €/t, le prix d’achat de la betterave s’élèverait respectivement à 27,50 €/t et 33,50 €/t », explique Erwin Boonen, directeur des matières premières à la RT.
Prix de base pulpes incluse
Le prix proposé aux planteurs belges livrant à la RT sera plus particulièrement constitué d’un prix de base, de primes et d’un complément de prix (tableau 1).
Le prix de base est établi pour une betterave à 17º de sucre et en fonction du prix de vente du sucre SZ4, c’est-à-dire le prix de vente moyen du sucre produit par Südzucker dans ses 4 filiales (Belgique, Allemagne, France et Pologne) à la fin de l’année comptable (mars 2018). Ce prix inclut la valeur pulpe. « Le prix de base sera ainsi plus élevé et la prime richesse sera calculée sur la valeur des pulpes comme demandé par les représentants des planteurs. Le revers de la médaille est qu’il n’y aura plus de prix de cession de la pulpe dans le paiement de la betterave. Ce qui signifie que toutes les pulpes reçues par le planteur lui seront facturées, ayant droit compris. Le planteur repreneur reste néanmoins prioritaire comme avant. L’allocation des pulpes ne sera donc pas différente à l’avenir », dit Erwin Boonen.
Au-delà de ce prix de base s’ajoutent des primes de richesse, hâtives, tardives et bâchage prises en compte sur toutes les tonnes livrées, en contrat et hors contrats.
Enfin, un complément de prix discuter après la campagne (probablement courant juin 2018) et qui ne pourra être négatif, s’adjoindra au prix de base et aux primes pour les betteraves en contrats de base et additionnel. « Il est a noté que la valeur des pulpes ne fera plus partie des paramètres de discussion du complément de prix », précise Erwin Boonen.
Opération nulle pour l’additionnel
Les betteraves en contrat additionnel se verront octroyer un supplément de 4 €/t mais celui-ci sera annulé par la participation aux frais de transport du contrat additionnel (voir plus loin).
Si, après livraison de son contrat de base et son contrat additionnel, le planteur fournit encore des betteraves hors contrat, celles-ci seront rémunérées à hauteur de 75 % du prix de base (contre 60 % auparavant).
Quantités supplémentaires
À terme, toutes les filiales de Südzucker augmentent leurs quantités contractées afin d’atteindre une durée de campagne de minimum 120 jours. Pour ce faire, les contrats sont désormais constitués d’une quantité de base fixe et stable calculée sur base des parts Sopabe-T mais également d’une quantité variable dite additionnelle estimée en fonction de la surface disponible des planteurs.
Ainsi, les planteurs belges ont reçu un courrier leur proposant une certaine quantité de betteraves et ont eu la possibilité de demander des quantités supplémentaires. « Les contrats additionnels proposés étaient moins importants pour les producteurs situés loin des usines et plus élevés pour les plus proches mais tout le monde avait la possibilité de demander une quantité supplémentaire. Dans l’ensemble, toutes les demandes ont été acceptées et les planteurs belges ont prévu suffisamment de surface pour assurer les 120 jours de campagne », dit Erwin Boonen. « Les planteurs peuvent compter sur les quantités allouées communiquées dans le courrier de novembre. De plus, s’ils nous ont aussi fourni la surface emblavée et que notre courrier confirme que cette surface est suffisante pour honorer leur contrat, les producteurs sont couverts en cas de rendement moindre comme ce fut le cas cette année. Par contre, ceux qui ne nous ont pas communiqué de surface prennent la responsabilité d’honorer leur contrat car nous ne pouvons pas estimer s’ils prennent ou non un risque », précise-t-il.
« Par ailleurs, nous demandons aux producteurs d’adapter leur contrat à leur rendement. Il est inutile de prendre des précautions pour remplir le contrat dans n’importe quelles conditions. Nous sommes prêts à prendre une partie de ce risque avec eux et on ne leur demande pas de produire systématiquement plus. Cependant, nous ne pouvons pas non plus accepter qu’on produise systématiquement moins sinon on contracte de l’air. Si vous avez moins d’espace disponible, demandez que l’on adapte vos contrats », dit-il encore.
1/5 des betteraves avec feuilles
Autre nouveauté pour la campagne à venir, la RT paie la betterave entière mais sans feuilles. Il n’y a plus de décolletage à l’usine ni de décolletage classique à l’arrachage. Le nouvel objectif est le micro-scalpage, c’est-à-dire une petite coupe permettant de supprimer les feuilles. « Il est très probable qu’il reste des betteraves avec un peu de feuilles mais on ne doit pas être capable d’y détecter des maladies », rigole Erwin Boonen. « On estime que si plus de 20 % des betteraves présentent des feuilles, il risque d’y avoir des problèmes à la réception. Au contraire, s’il ne reste plus aucune feuille, c’est sans doute qu’on décollette trop. Un équilibre doit donc être trouvé. C’est tout à fait possible puisque la France et la Hollande y sont déjà. À terme, nous nous dirigeons vers un système comparable à la France, avec des pénalités lorsqu’un certain seuil est dépassé », affirme Erwin Boonen.
Aucun frais par camion-usine
Chargement axes: selon la tare
Transport : 4 €/t en additionnel
6 €/t de terre au-delà de 1 % de tare
Concernant la tare terre, un syst
Paiements sur 1 an