Un foyer de grippe aviaire identifié en Belgique

D’application chez les professionnels depuis novembre, le confinement des volailles est désormais aussi obligatoire chez les particuliers.
D’application chez les professionnels depuis novembre, le confinement des volailles est désormais aussi obligatoire chez les particuliers. - J.V.

Le caractère hautement pathogène de la souche identifiée doit encore être confirmé. Néanmoins, suite à cette situation, les mesures de prévention obligatoires contre la grippe aviaire sont encore renforcées.

Depuis le 2 février, toutes les volailles, y compris les ratites (autruches, par exemple), et autres oiseaux captifs des professionnels et des amateurs doivent être confinés ou protégés (filets) de façon à éviter les contacts avec les oiseaux sauvages.

Tous les rassemblements de volailles et autres oiseaux captifs ainsi que les marchés sont également interdits. Cette interdiction s’adresse à toutes les volailles et autres oiseaux captifs et est d’application sur tout le territoire belge. Cette interdiction est aussi d’application pour les rassemblements de pigeons, par exemple en vue de concours de vol.

Zone tampon de 3 km

Étant donné qu’il ne s’agit pas d’animaux détenus par un professionnel mais d’oiseaux d’ornement, seule une zone tampon d’un rayon de 3 km est délimitée autour du site. « Il n’y a pas d’exploitations professionnelles de volailles dans cette zone, où le transport de volailles, d’oiseaux et d’œufs à couver est interdit. Tout détenteur de volailles a dû envoyer un inventaire à la commune dans les 48h », précise l’Afsca.

« Le virus qui touche fortement les pays voisins depuis plusieurs mois atteint désormais la Belgique. À ce stade, le secteur professionnel n’est pas touché, mais nous devons rester très vigilants. La stricte application des mesures de biosécurité est capitale pour que ce cas reste isolé », souligne de son côté le ministre fédéral de l’Agriculture, Willy Borsus.

Mesures de prévention renforcées

Pour rappel, depuis le 10 novembre 2016, une période de risque accru est d’application sur tout le territoire et les mesures de prévention avaient déjà été renforcées. Ces mesures sont toujours d’application :

– les volailles d’exploitations avicoles enregistrées (professionnelles) doivent être confinées ou protégées de façon à éviter les contacts avec les oiseaux sauvages ;

– le nourrissage et l’abreuvement des volailles et des autres oiseaux captifs doit se faire à l’intérieur ou de façon à rendre impossible le contact avec les oiseaux sauvages ;

– il est interdit d’abreuver les volailles et les autres oiseaux captifs avec de l’eau de réservoirs d’eaux de surface ou l’eau de pluie accessibles aux oiseaux sauvages, à moins que cette eau ne soit traitée pour garantir l’inactivation des virus éventuels.

« Tous les détenteurs de volailles doivent contacter leur vétérinaire s’ils constatent une mortalité élevée dans leur cheptel ou tout autre symptôme de maladie », insiste l’Afsca.

Qu’entend-on par confinement?

Par confinement, l’Afsca entend l’enfermement des volailles et autres oiseaux dans un bâtiment. Mais il est aussi possible de laisser les animaux à l’extérieur, si ceux-ci se trouvent sur un terrain ou une partie de terrain qui est entièrement fermée au moyen de treillis ou de filets, tant sur les côtés qu’au-dessus. Les mailles du treillis ou du filet peuvent avoir un diamètre maximum de 10 cm de sorte que les oiseaux sauvages de la taille d’un canard ne puissent pas passer au travers. Une toiture étanche n’est pas obligatoire, mais est tout de même recommandée.

Cette mesure de prévention vise à empêcher les contacts directs avec des oiseaux sauvages susceptibles de transmettre la grippe aviaire.

Ce confinement s’applique à toutes les volailles, y compris les autruches et autres oiseaux coureurs, et aux autres oiseaux captifs pour tous les détenteurs amateurs et professionnels, sur tout le territoire belge.

Le direct

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