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PPA: plus 4.000 porcs sains seront mis à mort

Le ministre fédéral de l’Agriculture, Denis Ducarme, a demandé à l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca) de lui soumettre dans les plus brefs délais un projet d’arrêté ministériel ordonnant la mise à mort des porcs domestiques situés dans la zone infectée délimitée suivant les dispositions réglementaires européennes en vigueur, a annoncé son cabinet dimanche soir.

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L’arrêté doit encore être soumis à la signature du ministre, annoncée comme imminente. Cette mesure concerne plus de 4.000 porcs répartis au sein de 58 exploitations, toutes situées dans la zone de protection de 63.000 ha.

M. Ducarme assure avoir obtenu le soutien de la Commission européenne et son cofinancement dans le cadre de cette mesure exceptionnelle visant à empêcher la transmission de la maladie aux porcs domestiques, ajoute son cabinet.

Cette maladie, dont un foyer a été confirmé le 13 septembre en province de Luxembourg, ne touche actuellement que la faune sauvage. « La crainte et la probabilité que la filière porcine soit touchée est cependant bien réelle. Il faut donc agir pour préserver un secteur économique qui représente 1,5 milliard d’euros par an et près de 15.000 emplois directs », explique le ministre.

Préalablement à cette décision, la Commission européenne a confirmé son soutien à cette mesure d’ordre sanitaire, ajoute le cabinet. Ce soutien se traduira en pratique par le cofinancement par la Commission européenne à hauteur de 50 % des indemnisations destinées aux opérateurs visés par cette décision. Le Fonds fédéral de Santé animale prendra à sa charge l’autre moitié du montant.

Denis Ducarme affirme avoir d’ores et déjà informé ses homologues régionaux et annonce l’organisation d’une conférence interministérielle de politique agricole mercredi matin. Une phase de concertation et d’information du secteur est également prévue.

Suite à cette mesure forte, le ministre régional de l’Agriculture, René Collin, a lui aussi réagi, estimant que « les éleveurs sont totalement victimes d’une crise dans laquelle ils n’ont aucune responsabilité ». C’est pourquoi, la Wallonie travail à déterminer les différentes possibilités pour accompagner les exploitations concernées.

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