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Le contrôle de pommes de terre israéliennes

Lors de notre visite au port d’Anvers, nous avons assisté au contrôle d’un lot de pommes de terre provenant d’Israël.

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La cargaison était constituée de pas moins de 310.000 kg de tubercules, répartis dans différents conteneurs. Pour des raisons évidentes de logistiques et de gestion du temps, l’entièreté des conteneurs ne peut être contrôlée. Quatre d’entre eux ont donc été sélectionnés et 80 big-bags, contenant environ 1.000 kg de pommes de terre, en ont été prélevés pour procéder à l’échantillonnage.

Le code figurant sur chaque big-bag fournit les informations quant à la zone d’origine/de production et garantit l’absence de maladie ou d’organisme nuisible comme la pourriture annulaire, la pourriture brune ou la teigne de la pomme de terre. « L’Europe n’autorise les exportations qu’en provenance de zones indemnes. Seules les pommes de terre originaires d’Israël, du Maroc et, pour la première fois en 2018, d’Égypte peuvent entrer sur le territoire européen », précise Lazlo Avonts. « Concernant l’Égypte en particulier, les zones indemnes de pourriture brune ont été recensées, car la maladie est largement présente dans le pays », poursuit-il.

Après les contrôles documentaire et d’identité, les pommes de terre passent par un contrôle plus approfondi. Le but : s’assurer, notamment, qu’aucun tubercule n’est touché par un organisme nuisible avant de délivrer le certificat d’entrée. Dans chaque big-bag, 200 pommes de terre sont prélevées et ce, deux fois, pour une analyse visuelle et en laboratoire. « La présence de chenille ou d’Epitrix se détecte déjà à l’œil nu, si le problème se présente. » Le tubercule est ensuite coupé longitudinalement afin de vérifier qu’il est bien indemne de pourriture brune, de pourriture annulaire…

La pomme de terre est également sensible à divers virus, actifs pour la plupart en Amérique du Sud. Toutefois, aucun lot provenant de cette région du globe n’est accepté en Europe.

Enfin, une partie de l’échantillon est envoyée au Cra-w, à Gembloux, et à l’Ilvo, son homologue du nord du pays, pour une analyse approfondie au niveau de la pourriture brune et de la pourriture annulaire. En effet, ces pathogènes peuvent être présents sans que les symptômes n’apparaissent. « Même si la pourriture brune est présente dans certaines régions de Belgique, nous devons refuser toute cargaison qui serait porteuse de la maladie. Nous pratiquons la tolérance zéro ! »

MV et J.V.

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