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Le vin wallon en plein essor

Depuis quelques années, la viticulture se développe au grand galop en Wallonie. On ne peut pas encore parler de secteur économique à part entière puisque la production reste relativement faible mais, elle enregistre néanmoins une forte hausse. Les records de production s’enchaînent, des prix sont remportés et la filière tend à s’organiser.

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En 2018, ce sont plus d’1,3 million de bouteilles de vin, en grande majorité des vins effervescents et blancs, qui ont été produites au sud du pays. «Le potentiel est très important », juge Pierre Rion, président de l’Association des Vignerons de Wallonie interrogé par nos confrères. «En 1995, on était à quelques centaines de bouteilles et 25 ans plus tard, on est à 1,3 million. On a carrément doublé la production wallonne en trois ans».

La superficie des vignobles wallons atteint désormais 200 ha environ, pour une vingtaine de vignerons. Avec un réchauffement climatique de plus en plus visible, un savoir-faire dont il ne faut pas rougir, -comme le prouve, récemment, la distinction décrochée par une cuvée du Chant d’Éole (Quévy-le-Grand (Hainaut))-, le vin wallon a assurément le vent en poupe. « Le secteur est en devenir », estime Pierre Rion, «des emplois se créent, des formations se mettent en place, des spécialistes de l’impression d’étiquettes ou de l’habillage de bouteilles se manifestent…».

Après le temps des pionniers, au début des années 90, est venu le temps des investisseurs et, depuis peu, de grandes familles désireuses de planter des vignes en Belgique. On voit également l’un ou l’autre agriculteur trouver, dans la vigne, une voie de diversification, voire de reconversion, alors que de nombreuses spéculations agricoles sont en crise. Les vignerons rencontrés dans le cadre de ce supplément le confirment «La concurrence n’est pas d’actualité. Chaque produit trouve facilement la place qui lui revient et « échanges » et « entraide » sont les maîtres mots. Nous verrons ce qu’il en sera dans 10 ans… ».

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