Courges, potirons et autres potimarrons: des conseils pour la récolte et la conservation!
Lorsque vient l’heure de la récolte, les fruits des cucurbitacées constituent souvent une manne impressionnante. Il est heureusement possible de les conserver moyennant quelques précautions.

Comment évaluer la maturité ?
À part la courgette qui est récoltée jeune, les autres espèces et variétés peuvent être conservées. Pour décider de la récolte, nous nous basons sur quelques critères. Les feuilles se dessèchent, les fruits prennent une couleur vive, le goût devient plus sucré lorsqu’on teste fait un test de dégustation. Si la tige se dessèche et semble se détacher du pédoncule, c’est le moment de récolter.
Suivant les variétés, nous sommes entre deux mois et demi et quatre mois après la plantation. Les variétés à croissance rapide comme Spaghetti végétal sont récoltables 2 ½ mois après l’implantation, celles à croissance plus soutenue comme Rouge vif d’Estampe ou Butternut Walham le seront après 4 mois.
La maturité guide la récolte
Nous pouvons commencer la récolte avant la maturité pour une consommation au fur et à mesure des besoins. Quand les signes de maturité sont évidents, nous pouvons récolter et placer en conservation. Attention : tous les fruits doivent être récoltés au plus tard avant les premiers risques de gel. Les fruits qui ne sont pas encore bien mûrs à ce moment-là seront récoltés et destinés à être consommés les premiers.
Le pédoncule est souvent coriace. Pour le sectionner, nous pouvons utiliser un outil fort comme une serpette ou un sécateur.
Pour favoriser le séchage et la cicatrisation de la plaie de cisaillement du pédoncule, nous pouvons récolter en deux temps. Lorsque les critères de maturité sont réunis, nous cisaillons le pédoncule et laissons les fruits en place. Environ trois jours plus tard, le séchage et la cicatrisation de la plaie ont pu s’entamer et nous ramenons les fruits pour le nettoyage et l’entreposage.
Manipuler avec précautions
Les fruits sont lourds. Si nous les posons sur des surfaces couvertes d’aspérités ou si nous blessons ou éraflons la peau, des bactéries ou des champignons décomposeurs peuvent se développer et amener la pourriture.
Nous pouvons laver les fruits pour les débarrasser de la terre ou des débris végétaux et surtout les sécher rapidement. Les fruits doivent être bien secs lors de l’amenée dans le local d’entreposage. L’idéal est de pouvoir les laver et les laisser sécher au soleil ou encore de se contenter d’un brossage à sec ou un essuyage à l’aide d’un linge doux.
Conserver à température douce
Un bon local de conservation des fruits des cucurbitacées est bien aéré, sec et offre une température de 15 à 20ºC. Il y fait donc plus chaud que pour la plupart des autres légumes de conservation.
Si nous avons assez d’espace, veillons à ne pas empiler les fruits pour éviter les blessures réciproques et empêcher qu’un éventuel pourrissement d’un fruit ne contamine le tas.
Nous plaçons les fruits sur le sol protégé par un peu de paille, dans des cageots de bois ou sur les palettes. Autant que possible, nous plaçons le pédoncule vers le haut.
La conservation peut s’étendre de 3 à 6 mois.
Lorsque nous avons entamé un fruit pour sa consommation, les morceaux restants sont placés au frigidaire ou sont préparés, blanchis et congelés.
Manque de place pour l’entreposage à 15 ou 20ºC ?
Les courges, potirons et autres potimarrons peuvent être de jolis éléments de décoration.
Les fruits récoltés sont essuyés en frottant doucement avec un linge doux. La peau devient brillante, ses couleurs sont mises en évidences.
L’entreposage peut se faire dans les pièces de la maison. Les fruits sont sur place pour être utilisés au fur et à mesure des besoins.