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Les lignes de force du projet final d’accord climatique

Rappel de ce que prévoit, dans les grandes lignes, le projet final de l’accord de Paris.

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Un objectif de limitation de la hausse du mercure mondial «bien en deçà» de 2°C par rapport aux niveaux pré-industriels et des efforts supplémentaires «pour limiter la hausse de la température à 1,5°C» au-dessus des niveaux de l’ère pré-industrielle.

Des objectifs à long terme visant à atteindre un «pic mondial» dans les émissions de gaz à effet de serre «aussi vite que possible» et à entreprendre dans la foulée des réductions rapides, en accord avec les meilleures connaissances scientifiques disponibles, afin d’atteindre «dans le courant de la seconde moitié du siècle» un équilibre entre émissions d’origine humaine et absorptions par des puits de carbone.

Un financement climatique post-2020 de la part des pays développés en faveur des pays en voie de développement qui atteint un plancher de 100 milliards de dollars et est orienté à la hausse. Ce financement répond à un équilibre entre atténuation et adaptation aux conséquences du réchauffement, avec un «rôle significatif des fonds publics». Il est également prévu que les autres pays «fournissent ou continuent à fournir» un support financier sur base volontaire.

Les parties à l’accord communiqueront tous les cinq ans leurs objectifs nationaux de réduction de gaz à effet de serre avec une volonté d’augmenter leurs efforts.

Un cycle de cinq de révision des efforts collectifs en matière de réduction des gaz à effet de serre à partir de 2023, avec toutefois un premier rendez-vous sous la forme d’un «dialogue facilitatif» en 2018. Le Giec (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) est également invité pour 2018 à remettre un rapport spécial sur les impacts d’un réchauffement climatique d’1,5°C.

Un chapitre consacré aux «pertes et préjudices» liés aux conséquences des changements climatiques. Il est cependant prévu que la reconnaissance de ces pertes et préjudices n’entraîne pas de responsabilité juridique ni de droit à des compensations.

L’accord-climat a été ratifié l’an dernier par 175 pays, dont les deux plus gros pollueurs de la planète que sont la Chine et les Etats-Unis, avant de rentrer en application en novembre, quelques jours avant l’accession de Donald Trump au pouvoir. Le président américain n’a eu de cesse, depuis sa campagne électorale, de dénoncer un «mauvais» accord sur le climat, une rhétorique reprise par son administration.

Jeudi soir, le président américain a annoncé la sortie de l’accord de Paris sur le climat, isolant les Etats-Unis sur la scène internationale et suscitant une immense déception parmi les 194 autres pays signataires de ce texte historique.

(Belga)

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