Accueil Voix de la terre

L’exportation d’animaux vivants relève de la responsabilité de tous, dans le respect des lois et des accords bilatéraux

Les entreprises qui s’engagent dans la voie de l’exportation attendent un soutien des politiques mais aussi des autorités. Soutenir ces exportations fait donc aussi partie des missions de l’Afsca.

Temps de lecture : 3 min

L’Afsca est active depuis des années sur le plan international et dispose d’un réseau qui contribue à donner forme à la politique européenne et internationale, à garantir l’image des produits belges et à faciliter leur exportation. Sur le terrain, les Unités Locales de Contrôle (ULC) et tout le personnel qui y est rattaché, s’appliquent à assurer la bonne conduite de ces exportations en délivrant des certificats à l’exportation, en fonction des exigences des pays tiers et de la nature des produits concernés. En 2018, 112.666 certificats sanitaires ont ainsi été délivrés.

L’exportation d’animaux vivants ne se fait donc pas sans conditions. Et la situation exceptionnelle liée à la lutte contre le Covid 19 n’exempt pas le respect de la législation qui a pour but de garantir la santé animale et la propagation de maladies. Fin avril, l’Afsca a ainsi été pointée du doigt pour un manque de souplesse dans un cas précis d’exportation de bovins vers le Liban. Une exportation qui, malheureusement, n’a pu avoir lieu: toutes les conditions sanitaires n’étaient pas réunies pour garantir, justement, cette santé animale et la propagation de maladies (virus de Schmallenberg, virus de la langue bleue, tuberculose bovine). L’ULC de Liège a fait son travail en toute objectivité et sans information aux autres ULC.

L’Afsca met en place des procédures et des instructions afin de coordonner les missions réalisées. Des centres de rassemblement agréés sont disponibles pour rassembler des bovins en vue d'en constituer des lots destinés à des fins commerciales; les certificateurs se portent garant du respect des règles en matière de santé et d’hygiène afin d’éviter le risque de propagation des maladies contagieuses. Si les conditions pour la certification ne sont pas remplies, nous devons la refuser.

En tant qu’autorité compétente, nous ne pouvons pas accepter des pratiques non respectueuses de la législation, tant au niveau national et européen que dans le cadre des accords bilatéraux lorsqu’il s’agit d’exportations vers des pays tiers. Les difficultés organisationnelles, les situations exceptionnelles ne peuvent en aucun cas motiver le non-respect des accords négociés. Dans le cas particulier de cette tentative d’exportation vers le Liban, la certification a été refusée car les bovins ne répondaient pas aux dispositions légales relatives à l’introduction de bovins dans un troupeau en vue d’une exportation. Il faut en effet éviter d’introduire des bovins dans un troupeau permanent en vue d’échanges commerciaux ultérieurs.

Il est de notre devoir à tous, autorités, éleveurs, marchands, certificateurs, d’éviter de voir un marché se fermer à cause de pratiques douteuses. Il est aussi de notre devoir à tous de communiquer pour trouver, ensemble, des solutions aux situations exceptionnelles, dans le respect de la législation des accords bilatéraux. La réputation de la qualité des produits belges a toujours été reconnue grâce à un travail rigoureux et professionnel et chaque acteur doit contribuer à dorer le blason de la Belgique au-delà de nos frontières.

L’Afsca

A lire aussi en Voix de la terre

Paysages en pays sage

Voix de la terre Il n’aura fallu que cinq jours ! Lundi matin, l’énorme vieille ferme dressait encore ses murs orgueilleux au milieu du village, défiant le temps et les saisons depuis trois cents ans. Vendredi soir, elle n’était plus là, tout simplement ! Disparue, envolée, comme si elle n’avait jamais existé. Un bulldozer, deux pelleteuses, ainsi qu’une noria de très gros tracteurs attelés de bennes, ont tout rasé et enlevé en quelques dizaines d’heures. Sur le terre-plein ainsi dégagé, sera bientôt construit un complexe de vingt appartements. L’un après l’autre, les derniers témoins de la vie agricole d’autrefois disparaissent des paysages intérieurs de nos localités.
Voir plus d'articles