Virus Coro, sur le monde penché,
Visait de son œil un village.
Un vieux Conard, peut-être éméché,
lui tint à peu près ce langage :
Eh ! Bonjour, Virus Coro,
Que vous êtes mini, que vous êtes petiot !
Sans mentir, il serait bien sot de vous craindre !
Et de rester chez nous, enfermés et se plaindre !
Vous ne sauriez avec votre chétive taille,
Chez nous semer la pagaille !
À ces mots, l’infime Covid que nul ne voit,
Et pour faire taire ce conard, envoie
un peu de lui qu’il multiplie un million de fois,
Et sur le village, le grand mal s’abat.
Vieux Conard, sa femme, ses petits,
ses parents, ses voisins, ses amis,
Tous souffrirent, toussèrent, étouffèrent.
Le vieux Conard lâcha son grand air,
Confus et triste, il avait perdu tant de frères,
Il jura, mais un peu tard, qu’on ne l’y prendrait guère.