Dans cette tourmente, on retrouve également
l’Agence Fédérale pour la Sécurité de la Chaîne alimentaire (Afsca), pointée du doigt pour son manque de communication. Face aux critiques, l’institution ne se démonte pas et se justifie à coups de rapports détaillés et de mesures de précaution dont la première cible est évidemment les producteurs. Elle pointe aussi du doigt les lenteurs de l’administration néerlandaise et assure que la santé publique n’est pas en danger.
À ceux qui profitent de la tourmente pour lui reprocher son manque d’adaptation aux réalités du terrain et son fonctionnement à deux vitesses, l’Agence répond que les règles sont les mêmes pour tout le monde. Il semble que ce credo ne s’applique malheureusement pas à elle-même. Les lenteurs administratives du secteur industriel (en partie responsable de la contamination) dans lesquelles elle semble s’être enlisée alors qu’elle est capable de réagir dans l’heure pour un carrelage brisé, un papier manquant ou une conservation jugée inappropriée chez les petits producteurs et n’engageant pourtant aucunement la sécurité des consommateurs, en sont une parfaite illustration.
Pourtant les situations sont bel et bien différentes et il serait temps que l’Afsca sorte un peu de son mode d’action procédurier et témoigne d’un peu plus d’empathie envers le secteur primaire plutôt que de céder à la facilité et justifier son existence en faisant de lui sa cible préférentielle.