Les incertitudes sur les disponibilités des matières premières soutiennent les cours
Au cours du premier trimestre, les cours des matières premières ont évolué au gré des annonces météorologiques et du bras de fer commercial entre la Chine et les États-Unis.

Aux États-Unis, les inquiétudes liées au manque de pluie dans certaines régions du pays et de mauvaises notations de l’état des cultures ont tiré les prix du blé. En avril, la hausse chiffrait à 10 %, pour atteindre le niveau le plus élevé depuis l’été passé.
Cette progression a été beaucoup plus limitée en Europe. La cotation du blé tendre français n’a progressé que de 4 %, pour afficher près de 150 €/t mi-avril, un niveau inférieur de 2 % à celui de 2017, mais supérieur à celui de 2016 (+13 %). La faible réactivité du blé européen s’explique par les difficultés rencontrées à l’exportation face au rouleau compresseur russe, dont les envois ont bondi de 40 % sur la campagne.
Depuis février, le cours de l’orge de mouture enregistre une hausse (+10 % en 2 mois). À 152 €/t mi-avril, il affiche un niveau supérieur à ceux des deux années précédentes (+ 33 % /2017 et 23 % /2016), et dépasse désormais celui de blé.
Le cours du maïs a suivi la hausse des autres céréales. La sécheresse en Argentine, le recul des intentions de semis aux États-Unis, les fortes importations chinoises en provenance d’Ukraine et la baisse prévue des stocks mondiaux ont tiré les prix états-uniens de 10 % sur le 1er trimestre. Si la hausse des cours s’est propagée en France, elle a été plus limitée (+5 % sur les trois premiers mois) à 147 €/t mi-avril, un niveau intermédiaire entre ceux des deux années précédentes (-8 % /2017 mais +6 % /2016).
Forte hausse des cours des tourteaux