Manipulation des produits phytos et gestion des effluents: l’heure est à la réflexion!
Avec l’entrée en vigueur en juin dernier des changements règlementaires relatifs à la gestion des effluents phyto, l’heure est à la réflexion dans les exploitations. En effet, les agriculteurs seront invités, lors de leur prochaine déclaration de superficie, à faire part de leur choix en matière de lieux de réalisation des opérations de manipulation de produits phyto.

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Installer un système de traitement à la ferme: à quoi faut-il prêter attention ?
Si en complément des rinçages réalisés au champ, vous souhaitez effectuer un nettoyage supplémentaire du matériel à la ferme, vous serez amené, dans la plupart des cas, à vous équiper d’un système de traitement. Dans ce cas, l’asbl peut également assurer un accompagnement dans l’estimation des volumes d’effluents à traiter, dans le choix et le dimensionnement du système le mieux adapté à telle ou telle situation.
Tenir à jour un registre de gestion des effluents phyto à la ferme
Lorsque le pulvérisateur est nettoyé à la ferme, sur une aire étanche, les eaux de nettoyage doivent être collectées. Quelle que soit la manière dont ces eaux seront traitées, différentes informations doivent dorénavant être consignées dans un registre. Le choix du support est libre.
Qu’est ce qui change pour les aires de lavage et systèmes de traitement déjà installés ?
La nouvelle réglementation définit les dimensions à respecter pour construire une aire de lavage ainsi que les distances à respecter pour implanter cette aire ou un système de traitement. Les personnes qui ont pris les devants (biofiltre, Phytobac, ...) par rapport à cette législation pourraient éventuellement déroger à ces dispositions. Pour leur éviter de devoir changer toute leur installation, la règlementation prévoit que les équipements existants restent utilisables s’ils respectent les conditions suivantes :
– absence de rejet d’effluents et d’eaux résiduelles vers les eaux souterraines, de surface ou les égouts ;
– respect des conditions de gestion des résidus (eaux résiduelles, substrats, consommables, etc.) ;
– bon entretien de l’installation et présence du registre ;
– dimensionnement correspondant aux besoins actuels de l’exploitant.
Concrètement, il est demandé aux agriculteurs qui souhaitent poursuivre l’utilisation de leurs installations, de signaler le type de système de traitement qu’ils possèdent et leur date de mise en service par courrier auprès de l’Administration d’ici le début du mois de janvier 2020.
Les équipes de Protect’eau peuvent vérifier, de manière confidentielle, si une infrastructure répond aux normes et conseiller, le cas échéant, sur les éventuels aménagements spécifiques à réaliser. Parmi les questions les plus fréquentes, figure celle relative à la gestion des eaux résiduelles des biofiltres et leur dimensionnement. De petits aménagements et un peu d’inventivité sont généralement suffisants pour corriger la situation.
Plus d’informations: Protect’eau, www.protecteau.be.