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Un pas de plus vers l’IGP Blanc-Bleu Belge!

Le ministre wallon de l’Agriculture René Collin a signé, le jeudi 27 juillet, l’Arrêté ministériel officialisant la demande d’enregistrement par l’Union européenne de la dénomination « Viande de Blanc Bleu Belge » en qualité d’Indication Géographique Protégée (IGP).

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Ce dossier est porté depuis 2012 par l’asbl « Association de Producteurs de Viande IGP BBB » qui rassemble des éleveurs fortement impliqués dans la démarche mais également des représentants d’abattoirs. Il a nécessité un travail important et a bénéficié du soutien d’Agrilabel, la structure qui appuie les porteurs de ce type de projets à l’élaboration des cahiers des charges à destination de la Commission européenne. Le cahier des charges de cette indication géographique protégée a également déjà été validé par les Régions flamande et bruxelloise.

La Wallonie recense plus de 1.200.000 bovins, dont 84 % de race Blanc-Bleu Belge, répartis sur 9.000 exploitations. Viande de prédilection en Belgique, si le BBB est apprécié pour sa productivité viandeuse, il se distingue des autres races par sa chair maigre, claire et tendre. Ses conditions d’élevage et d’abattage sont également des critères importants qui conditionnent le produit fini. Cette reconnaissance ira bien au-delà du choix de la race locale, mais impliquera également que la viande soit issue d’un animal né, élevé, engraissé, abattu et découpé en Belgique.

Trois vraies différences

Les goûts uniques du Blanc Bleu Belge s’expliquent au travers d’un triptyque. Avant tout, il y a la qualité nutritionnelle de la production wallonne. Source de protéines, de fer, de phosphore, notamment. Ensuite, ses qualités gustatives s’expliquent par la diversité de la production wallonne qui propose des viandes tantôt très maigres tantôt plus goûteuses selon le sexe de l’animal et la méthode d’engraissement. Enfin, le BBB joue un rôle actif pour l’environnement. En effet, l’élevage bovin participe au cercle naturellement vertueux qui contribue à la diversité des paysages grâce à l’entretien des prairies, une ressource pour la biodiversité. Nos pâturages constituent également un réservoir de carbone indispensable pour lutter contre le réchauffement climatique.

Après publication au Moniteur Belge, l’Arrêté ministériel sera transmis à la Commission européenne. Le ministre a demandé aux deux autres Régions d’effectuer la même démarche sans délai. La finalisation du dossier à l’Europe est espérée pour 2018.

« Les avantages de la labellisation sont multiples et bénéficient à une multitude d’acteurs wallons au niveau agricole, touristique et plus généralement à l’ensemble des acteurs économiques. Un atout conséquent pour permettre à notre agriculture de se rendre plus forte et autonome. Qu’ils bénéficient ou non d’une labellisation, les produits issus de l’agriculture wallonne sont de qualité. » Et René Collin d’inviter les citoyens à consommer local, à aller à la rencontre des producteurs et à adopter le réflexe wallon.

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