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Union européenne et Islande: nouvelle libéralisationdes échanges de produits alimentaires

Le commerce de produits alimentaires et agricoles entre l’UE et l’Islande est davantage libéralisé depuis le 1er mai, avec, entre autres, l’augmentation ou l’ouverture réciproque de contingents d’importation pour des produits tels que le porc, la volaille ou les fromages.

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L’UE et l’Islande viennent de libéraliser davantage leurs échanges de produits agroalimentaires par le biais de trois accords signés en septembre 2015 et entrés en vigueur le 1er mai. La part des produits de l’Union pouvant accéder en franchise de droits au marché de ce pays passe de 66,4 % à plus de 95 %, selon la Commission européenne. De plus, 1.150 indications géographiques de l’UE sont maintenant protégées en Islande. Trois catégories de produits sont exclues de cette libéralisation compte tenu de la production existant en Islande : les yaourts aromatisés, la crème glacée et certaines préparations.

Contingents d’importation en Islande

Les produits agroalimentaires qui bénéficient de la libéralisation des échanges représentent plus de 27 millions € d’exportations de l’UE vers l’Islande chaque année, indique la Commission européenne. L’Union, qui a enregistré dans le secteur un excédent commercial de 342 Mio € avec ce pays, lui vend principalement du café, divers fruits et légumes, du chocolat et des produits transformés tels que pizzas et quiches.

Pour certains produits, cette libéralisation se traduit par une augmentation graduelle en 4 ans des contingents annuels d’importation en Islande : de 100 à 696 tonnes pour le bœuf, de 200 à 700 t pour le porc, de 50 à 100 t pour la viande salée, séchée, fumée, de 20 à 230 t pour le fromage AOP ou IGP, de 80 à 380 t pour les fromages, de 50 à 250 t pour les saucisses, de 50 à 400 t pour les produits transformés à base de viande.

Un contingent est ouvert par l’Islande pour la volaille bio (en libre parcours) à concurrence de 200 t au bout de 4 ans.

… et dans l’UE

L’UE augmente également sur 4 ans ses contingents d’importation pour plusieurs produits en provenance d’Islande : de 1.850 à 3.050 t pour la viande ovine, de 380 à 4.000 t pour le skyr (produit laitier typique de ce pays), de 380 à 4.000 t pour le beurre.

Celui pour les saucisses est maintenu à 100 t, tandis que l’Union en ouvre pour d’autres produits graduellement sur 4 ans : 500 t pour le porc, 300 t pour la volaille, 50 t pour les fromages.

Notons que l’accord conclu en 1972 entre l’UE et l’Islande au titre de l’Espace économique européen prévoit une révision tous les deux ans des conditions des échanges de produits agroalimentaires afin de les libérer progressivement. La précédente révision a été mise en œuvre le 1er janvier. Celle convenue en 2015 ayant été mise en application le 1er mai, les deux parties peuvent désormais entamer un nouveau cycle de négociations pour une libéralisation supplémentaire.

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