La qualité et la traçabilité du lait et des produits laitiers est prise très au sérieux en dans notre pays avec la mise en place de contrôles de qualité du lait cru depuis 1964. Le secteur a développé un système de gestion intégrale de la qualité des exploitations laitières : la certification Qualité Filière Lait (QFL). Ce certificat obligatoire garantit les bonnes pratiques agricoles des plus de 2.900 exploitations contrôlées par le Comité du Lait : bien-être et santé animale, traite, nettoyage, environnement, notification obligatoire des maladies contagieuses, des produits et aliments dangereux.
Précurseurs de la durabilité
Au-delà de cette QFL, plus de 92 % des producteurs laitiers wallons participent volontairement au monitoring de la durabilité. Ce monitoring a été mis en place en 2014 par tous les acteurs du secteur laitier (production, collecte et transformation). Pour les producteurs, elle se présente sous forme d’une check-list composée de 35 critères. De ce monitoring, il ressort que les producteurs appliquent en moyenne 9 mesures de durabilité.
Concrètement, 25 % des exploitants wallons limitent leurs besoins énergétiques primaires en récupérant la chaleur dégagée par le refroidisseur du lait, et/ou en produisant de l’eau avec chauffe-eau solaire, soit 1 producteur sur 4 qui produit sa propre énergie durable. De façon globale, c’est l’empreinte carbone de tout un secteur qui a diminué de 26 % en 15 ans.
Garants du maintien des prairies et éléments agro-écologiques
En plus de ces contrôles de la filière, les éleveurs wallons prennent tous des mesures pour stimuler la biodiversité. La simple présence des animaux en prairies provoque la présence de centaines d’insectes et l’enrichissement naturel des sols.
Comme l’explique Marc Decoster, éleveur laitier à Jodoigne : « l’agriculteur est depuis toujours inscrit dans un cadre de préservation de la biodiversité, et le secteur en est de plus en plus investi. La majorité des exploitations adhère à cette orientation qui répond aux attentes du consommateur. Et si le consommateur veut que cette durabilité soit pérenne, il doit aussi accepter que cela a une certaine valeur, et que le producteur doit pouvoir être rémunéré à la hauteur de ces efforts. »
En plus de la bonne gestion ordinaire de leurs prairies (pâturage des animaux, fauchage, ressemis…), plus de 48 % des agriculteurs appliquent une ou plusieurs méthodes agro-environnementales et climatiques spécifiques (MAEC) dans leur exploitation. Parmi ces mesures on retrouve l’entretien des arbres, des haies, des mares, le pâturage tardif, la conservation de prairie inondable…
Une consommation responsable des produits laitiers
Près de 1,2 milliard de litres de lait sont récoltés en Wallonie et une partie se retrouve dans les rayons, sous diverses formes ; plus de 500 producteurs wallons transforment une partie de leur lait à la ferme, qu’ils écoulent notamment par la vente en circuit court. Consommer des produits laitiers issus de cette filière inscrite dans une démarche de durabilité, peut donc faire partie d’une alimentation éco-responsable.

Le Collège des producteurs rappelle enfin que consommer 2 à 3 produits laitiers par jour fournit plus de 40 % des apports journaliers recommandés en vitamine B12, phosphore et calcium.