Commençons par les zones tampons et l’attention exigée lors de l’utilisation de certains herbicides.
Soyez attentifs avec certains produits
Outre les zones tampons établies en vue de protéger les organismes aquatiques, une nouvelle contrainte est venue s’ajouter à certains produits de protection des plantes depuis le 4 septembre 2015. Lorsqu’un produit provoque des effets néfastes sur les plantes non ciblées et arthropodes/insectes non ciblés, l’utilisation de jets anti-dérive est obligatoire afin de réduire la dérive autant qu’il est nécessaire. Lorsque cette mesure de réduction de la dérive est nécessaire, cela est indiqué sur l’étiquette par la phrase de précaution SPe3 suivante : « Pour protéger les plantes non-ciblées et les arthropodes/insectes non ciblés, appliquer obligatoirement un pourcentage minimum de réduction de la dérive (voir mesures de réduction du risque). »
Pour ces produits, il faut appliquer la technique de réduction de la dérive (50 %, 75 % et 90 %) indiquée sur l’étiquette sur l’ensemble de la parcelle. Le tableau 1 reprend les produits concernés par cette restriction en culture de maïs.
Le tableau 2 synthétise toutes les zones tampons à respecter en fonction de la présence ou non d’une eau de surface et du type d’eau rencontrée en bord de parcelle pour les produits utilisés en culture de maïs en Région wallonne.
Nouveaux produits sur le marché
Adengo TCMAX
Capreno TCMAX
Cette nouvelle association commercialisée par Bayer Cropscience contient 345 g de tembotrione, 134 g d’isoxadifen-ethyl et 68 g de thiencarbazone par litre. Agréée à la dose de 0,29 l, du stade 2e jusqu’au stade 4e feuille visible, elle se présente sous forme d’une suspension concentrée. Seule, elle est utilisée avec une huile de colza estérifiée (Actirob B à 1 l).
Son spectre est assez semblable à celui du Laudis OD qui contient également de la tembotrione. Sa dose d’utilisation avec partenaire est de 0,20 l/ha ce qui correspond à 1,5 l/ha de Laudis. La thiencarbazone apporte un complément d’efficacité contre les renouées et érodium.
À cette dose de 0,2 l/ha, cette association n’est toutefois pas toujours parfaitement suffisante contre les chénopodes.
Onyx
Ce produit commercialisé par Belchim Crop Protection contient 600 g de pyridate par litre. Sous forme de concentré émulsionnable, il est agréé à la dose de 1,5 l en postémergence du stade 2 à 8 feuilles visibles contre dicotylées annuelles. Il est très efficace contre chénopodes, amarantes, morelles, fumeterre, galinsoges, érodiums, datura…
Dans les schémas sans terbuthylazine, il permet de booster la destruction des adventices sensibles aux tricétones (mesotrione, sulcotrione et tembotrione) et d’apporter un effet de synergie à celles-ci.
Les essais menés par le Cipf depuis 4 ans ont d’ailleurs permis de mettre en évidence cette synergie entre la mésotrione et le pyridate contre les matricaires, mercuriales, mourons des oiseaux et souchets comestibles. Contre ces derniers, l’agréation permet d’appliquer au maximum 1,67 l/ha en application simple ou fractionnée.