Les 16 parcelles d’escourgeon suivies par le Cepicop ont atteint le stade dernière feuille étalée (39). Certaines parcelles ont déjà dépassé ce stade, les premières barbes commencent d’ailleurs à être visibles pour les variétés les plus précoces.
Protection : les recommandations
La majorité des parcelles ont atteint un stade clef (39-49) pour effectuer la protection fongicide complète de la culture. Pour les parcelles qui auraient été traitées en début de montaison, il est souhaitable de respecter un délai de trois semaines avant l’application du deuxième traitement.
La période s’étalant entre le stade « dernière feuille étalée » (39) et le stade « sortie des barbes » (49) est l’intervalle pivot pour la protection fongicide de l’escourgeon. Un traitement fongicide complet et rémanent à ce stade permettra de lutter contre les maladies déjà présentes et de prévenir l’apparition de la ramulariose.
Il est conseillé d’utiliser les spécialités à base de carboxamides (SDHI) en mélange avec une triazole et/ou une strobilurine en ajoutant dans les deux cas, un multi-sites. Un point sur les changements, retraits (notamment le chorothalonil, avec utilisation maximale jusqu’au 20 mai) et alternatives des substances actives en escourgeon est disponible dans le Livre Blanc des Céréales 2020.
Azote et régulateur
La dernière fraction azotée peut être appliquée sur les parcelles qui ne l’ont pas encore reçue. Pour rappel, la dernière fraction pour les escourgeons doit être appliquée au stade dernière feuille étalée (39), de préférence sous forme solide afin d’éviter les brûlures sur les dernières feuilles. La fumure peut donc, si ce n’est déjà fait, être appliquée sur la plupart des parcelles.
Dans le cas d’un apport en trois fractions, le conseil est d’appliquer 50 N/ha pour les variétés lignées et 75 N/ha pour les variétés hybrides. Dans le cas d’un schéma en 2 fractions (redressement-dernière feuille), le conseil est d’apporter une deuxième fraction de 80 N/ha au stade dernière feuille étalée (39).
Les régulateurs de croissance sont en général appliqués en même temps que le fongicide à la dernière feuille étalée.
Les froments, entre redressement et 2e nœud
En fonction des variétés et des régions agricoles, les semis réalisés durant le mois d’octobre sont entre les stades 1er et 2e nœud (32). Les semis de novembre sont entre le redressement et le stade 1er nœud (31-32).
Pression parasitaire et recommandations
La rouille jaune est signalée à plusieurs endroits sur des variétés sensibles et la septoriose est présente sur les F-2 des variétés sensibles. L’observation des parcelles est très importante au stade 32 de la culture afin de relever la pression en maladies et d’adapter la protection en fonction de la pression notamment en septoriose ou en rouille jaune. Que faire ?
– pour les parcelles au stade 32, un traitement est envisageable si une présence significative (plus de 10 % des plantes) de symptômes de rouille jaune est observée sur une variété peu tolérante. Un traitement au stade 32 peut aussi être envisagé sur une variété très peu tolérante à la septoriose si plus de 20 % des F-2 présentent des symptômes de cette maladie. Dans les parcelles où la rouille jaune est absente ou ne nécessite pas d’intervenir, et où la pression des autres maladies est faible, le traitement peut être postposé au stade dernière feuille étalée (39).
Faire l’impasse sur le traitement au stade 32 permet d’éviter deux inconvénients : premièrement, cela évite de devoir effectuer un second traitement 3-4 semaines après le premier et d’autre part, comme les blés sont en général au stade épiaison 3-4 semaines après le stade 32, la dernière feuille n’est donc pas protégée dès sa sortie. Faire l’impasse donne ainsi la possibilité de ne traiter qu’une fois sur la saison si les conditions le permettent et la dernière feuille est protégée dès sa sortie. Au besoin, un traitement relais au stade floraison permet de contrôler les maladies plus tardives.
Concernant les utilisations des substances actives au stade 32 :
1. un ou deux triazoles en mélange + une substance de contact (ex : chlorothalonil) ;
2. un triazole et une strobilurine (si attaque sévère en rouille jaune) + substance de contact (ex : chloro) ;
3. pression faible en maladies, attendre le stade 39.
Pour rappel, les molécules SDHI ne doivent être utilisées qu’une fois par saison et l’alternance des substances actives est importante pour conserver leur efficacité. Un point sur les changements, retraits (chlorothalonil, avec utilisation max. jusqu’au 20 mai) et alternatives des substances actives en froment est disponible dans le Livre Blanc 2020.
Triticale et épeautre
Les observations dans un essai implanté à Ernage le 14 octobre montrent que le développement du triticale se poursuit. Le stade épiaison devrait être atteint cette semaine. Un traitement fongicide contre la rouille jaune peut également être envisagé en fonction de l’état des cultures.
Quant à l’épeautre, les plantes ont atteint le stade 1er nœud (31).
Azote et désherbage des cultures de printemps
Froment + pois