L’image de l’agriculture en 2018?: moderne, liée au terroir... mais difficile!
En 2001, l'Agence wallonne pour la Promotion d'une Agriculture de Qualité (Apaq-W) présentait une enquête évaluant l’image de l’agriculture auprès des consommateurs. 16 ans plus tard, elle remet le couvert afin d’en déterminer l’évolution.
Modernité et terroir mis en avant
Pour commencer, Marc Dumoulin souligne quand même une différence d’importance accordée à l’agriculture selon la tranche d’âge approchée: «Les évaluations des moins de 35 ans étaient en générale moins bonnes alors celles des plus de 55 ans étaient très positives». Aucune réelle différence n’était par contre à noter entre les populations rurale et urbaine, ou wallonne et flamande, si ce n’est un regain d’enthousiasme du coté wallon.
De manière générale, le citoyen percoit l’agriculture comme moderne et ancrée dans la production alimentaire. «L’image est positive mais le citoyen se dit quand même que tout n’est pas si facile», précise Marc Dumoulin. En Wallonie, l’agriculture se caractérise davantage par une dimension de terroir (49%) et de modernité (59%) , tandis que les technologies modernes (59%) et pratiques intensives et/ou industrielles (46%) caractérisent davantage l'agriculture flamande.
Les apports de l'agriculture flamande et wallonne sur l'image de la Belgique à l'étranger débouchent sur des opinions identiques: 36% pensent que les deux agricultures régionales donnent une bonne image du pays.
L’agriculture n’est pas source d’emploi
Parmi les rôles de l’agriculture suggérés aux répondants, trois dimensions dominent: elle est une source d’alimentation (77 %), elle a une influence sur l’économie (66 %) et l’autonomie du pays (65 %). Son influence est par contre moins ressentie au niveau de la création d’emplois (39 %) et son apport dans le tourisme et les loisirs (44 %). «La contribution de l’agriculture belge dans ces deux domaines est pourtant importante. La population belge est tellement habituée à son agriculture qu’elle n’y fait plus attention. Je suis convaincu que pour un public extérieur, elle est un élément d’attractivité essentiel», commente René Collin.
Au cours des 5 prochaines années, on pense que les jeunes ne seront plus à même de reprendre la ferme de leurs parents (51%). «Même si c’est taux élévé, c’est quand même moins que ce qu’avait montré l’enquête de 2001, on peut s’en réjouir», dit le ministre wallon de l’agriculture.
On estime aussi que l'agriculture sera plus respectueuse de l'environnement (48%) et que de nouveaux fruits et légumes seront créés (48%). De façon générale, si la dimension qualitative de l'agriculture sur l'alimentation est valorisée, les opinions sont généralement peu favorables au niveau de sa dimension économique.
L’agriculteur est courageux mais malheureux
L'image des agriculteurs est positive. Ils sont considérés comme travailleurs, courageux (80%) et faisant bien leur travail (55%). Le public ne les estiment par contre pas heueux. Les opinions sur la pénibilité du métier dominent : ils exercent une activité qui évoque de nombreuses difficultés (69%) et les jeunes ont beaucoup de problèmes pour débuter (74%).
Des produits savoureux, sains et identifiables
La perception d'un produit agricole repose sur quelques caractéristiques dominantes: être issu de la terre (74%), avoir été produit à la ferme (70%), provenir de certaines catégories d'élevage (bovin et porcin pour 66%).
Et les opinions suscitées par ces p
Plus attirés par le produit local que le label
Plus de visibilité et de magasins pour les produits locaux
Valeurs communes
L'Apaq-W se réjouit que le consommateur adhère ainsi aux valeurs qu’elle défend, c’est-à-dire la consommation de produits locaux au bénéfice du développement durable; la proximité et les circuits courts comme gages de confiance et de satisfaction des consommateurs; et la rentabilité et l’équité à la portée des producteurs.