Alimentation plus équilibrée, toutes et tous concernés

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Ainsi donc, vraisemblablement sans l’avoir remarqué, le Belge consomme-t-il aujourd’hui pour une partie de son alimentation de base, achetée dans la grande distribution, moins de sucres et de graisses saturées qu’il y a 5 ans. Si nous précisons « sans l’avoir remarqué », c’est que, au-delà des efforts consciemment réalisés par une frange de la population bien décidée à garnir son assiette d’aliments plus sains et mieux équilibrés, une partie de l’alimentation proposée par l’industrie alimentaire et la grande distribution en Belgique est globalement plus équilibrée qu’il y a 5 ans.

Certes « l’allégement » des aliments prêts à consommer concernés – céréales du petit-déjeuner, produits laitiers et alternatives végétales à ceux-ci, boissons rafraîchissantes, biscuits et chocolat – demeure encore bien « light », il n’empêche que l’action menée de concert par la fédération belge de l’industrie alimentaire et la fédération du commerce, en collaboration avec le SFP Santé publique, mérite d’être soulignée.

En initiant en 2012 et en signant en 2016 une « Convention alimentaire équilibrée », la Fevia et Comeos prenaient l’engagement devant les autorités de la santé de réduire, avec des objectifs chiffrés, les teneurs en sucre et graisses saturées dans une série de denrées, de marques nationales ou de distributeurs, parmi les plus consommées. Des promesses, en grande partie tenues, même s’il reste encore énormément de pain sur la planche, comme le soulignait la ministre fédérale Maggie De Block, ce lundi, lors de la présentation par Fevia et Comeos des résultats à mi-parcours de cet engagement du secteur alimentaire en faveur d’un régime alimentaire plus équilibré pour le consommateur belge.

Les diététiciens, comme le rapporte notre confrère Le Soir, saluent cette initiative, mais craignent qu’elle ne reste vaine à défaut d’y associer une très solide politique d’information sur les aliments, auprès de la population. Citant en exemple l’engouement irrationnel pour le « sans gluten » et le « sans lactose » chez des personnes pourtant parfaitement tolérantes à ces composants, ils épinglent une méconnaissance criante au sein de la population et appellent à une réelle éducation, dès le plus jeune âge, à l’alimentation équilibrée et à la non-sédentarité. Face au risque annoncé d’une véritable pandémie du surpoids et de l’obésité, la prévention santé mérite bien une politique globale et un message fort qui rassemblent les efforts, actions et initiatives de toutes les parties prenantes.

M. de N.

Le direct

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