Clément Petitjean: Sublimer au quotidien le savoir-faire artisan

Au fil de leurs rencontres, une réelle amitié est née entre Clément et Peter.
Au fil de leurs rencontres, une réelle amitié est née entre Clément et Peter. - Anthony Florio

Depuis le début de son cursus à l’école hôtelière de Namur, Clément Petitjean a toujours approché des maisons liées à leur terroir, avec une volonté très tôt assumée de travailler le produit local et le circuit court.

S’il poursuit son parcours dans des maisons de renom en France... il reviendra après quelques années dans sa région natale. «Quand on est Gaumais, quoi qu’il arrive, on revient toujours à ses racines», sourit-il.

Il reprend la Grappe d’Or en 2007, après y avoir fait deux passages. «Je n’ai pas dû réfléchir longtemps. D’autant que mon prédécesseur et moi étions dans la même philosophie. J’ai ensuite poussé davantage la démarche de valorisation de ma région et de ses artisans!»

Une démarche partagée

Travailler local n’est pas simple. «C’est à chaque fois une rencontre, une découverte... Je passe beaucoup de temps à rechercher des artisans et le bouche à oreilles fonctionne bien. C’est une plus-value importante à notre travail», explique-t-il.

Clément a également rejoint depuis quelques années le réseau Solidairement. Une initiative qui permet aux producteurs locaux, épiceries de proximité indépendantes, restaurateurs et groupements d’achats de faire circuler les produits du terroir vers les acheteurs. «D’un point de vue logistique, c’est génial! Cela facilite une partie du travail, d’autant que j’y retrouve beaucoup d’artisans!»

Le Chef a également intégré le noyau culinaire «Génération W» né sous l’impulsion de Jean-Luc Pigneur, Sang Hoon Degeimbre et Benoît Cloës. Un collectif qui a la volonté d’associer des chefs de chaque province qui valorisent au quotidien leur terroir. Outre l’idée de mettre en avant les producteurs, l’objectif est de mettre en exergue le potentiel gastronomique wallon! «Depuis que la Génération existe, les pratiques des chefs évoluent. C’est une ode militante à notre terroir!»

La Bergerie d’Acremont? Plus qu’un simple fournisseur!

Cela fait 8 ans que Clément travaille avec Peter et Barbara de Cock, de la Bergerie d’Acremont. «On a très vite sympathisé! Ils sont devenus davantage que de simples fournisseurs! Nous sommes amis.» Quand nous nous voyons, nous échangeons, nous dégustons... Barbara me rencarde sur d’autres producteurs... C’est très enrichissant.»

Les produits proposés sont tellement appréciés qu’au départ de mes clients, il n’est pas rare que ceux-ci fassent un détour par la begerie ou un marché où le couple est présent.»

Notre métier, c’est aussi communiquer et éduquer

Pour le Chef, que ce soit avec l’artisan ou le client, tout est dans la discussion. «Après c’est de la compréhension. La constance des produits peut évoluer, sans être forcément un défaut de fabrication! La saison, l’alimentation, la fermentation... peuvent influer sur le goût du produit. C’est alors notre rôle d’éduquer le client. Il y est d’ailleurs souvent réceptif.»

Si un produit n’est pas constant en qualité, le rôle du cuisinier est non seulement de le travailler au mieux mais d’aider l’artisan à faire mieux. «Si on est à son écoute, c’est aussi pour son bien!»

«L’artisan qui m’épate le plus, en dehors de Peter, c’est la Chèvrerie du Hayon à Sommethonne. On travaille depuis le début ensemble. S’il y a eu parfois une constance différente dans le produit, aujourd’hui la qualité de leurs fromages est exceptionnelle! L’évolution est incroyable. D’où l’intérêt de ne pas rester cantonné sur son premier avis et d’encourager l’échange!»

«Je suis ouvert à la découverte de nouveautés et au plaisir de les faire déguster. Je ne me pose aucune limite. Je ne m’arrête pas à un produit ou à une race, mais au travail de l’artisan. Je me focalise d’abord sur l’humain. Je suis toujours prêt à défendre de beaux projets.

P-Y L.

Sorbet au yaourt et lait de brebis laitière belge

Sorbet

Ingrédients : 500g de lait de brebis, 150g de yaourt, 100g de sucre, 40g de glucose.

Mélanger l’ensemble des ingrédients dans la sorbetière et laisser le sorbet prendre. Mettre au congélateur.

Biscuit pistache

Ingrédients : 80g de pistache, 80g de sucre, 125g de blanc d’œuf, 20g de farine, 80g de jaune.

Mixer l’ensemble des ingrédients au blender et conditionner dans un siphon. Dégazer dans un gobelet en plastique et cuire 1 minute au micro-ondes.

Rhubarbe confite

Ingrédients : 500g d’eau, 400g de sucre, rhubarbe coupée en tronçons, anis étoilé, hibiscus, coriandre en grains, clou de girofle.

Faire bouillir le sucre et l’eau, laisser refroidir à l’air libre. Ajouter le reste des ingrédients puis cuire sur le coin du fourneau.

Meringue au sucre de fleur

Ingrédients : 100g de blanc d’œufs, 100g de sucre semoule, 100g de sucre de fleur + acide citrique.

Monter les blancs et le sucre semoule en neige, serrer ensuite le tout avec le sucre de fleurs. Étaler sur des plaques et sécher au déshydrateur.

Crémeux à la rhubarbe :

Ingrédients : 150g de jus de rhubarbe, 300g de sucre, 200g de beurre 300g d’œufs.

Bouillir le jus de rhubarbe avec le sucre et le beurre, verser sur les œufs et cuire 2min à partir de l’ébullition.

Ganache chocolat blanc :

Ingrédients : 200g de lait, 10g de glucose, 9g de feuille de gélatine, 290g de chocolat blanc, 200g de crème.

Bouillir le lait et le glucose puis ajouter la gélatine. Verser le mélange bien chaud sur le chocolat blanc. Ajouter la crème et tenir au frais. Avant le service, mélanger 2 parts de crème montée pour 1 part de ganache.

Garniture :

Fraises de Wépion, lamelles de rhubarbe crues raidies à l’eau glacées, fleurs du jardin.

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À chacun de réaliser l’accompagnement qu’il souhaite pour accompagner son sorbet.

Rappelons que rien n’est meilleur que de consommer les produits de saison (ici: fraises, rhubarbe...)… à la bonne saison.

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