Accueil Potager

Les céleris-raves et céleris à côtes au potager: nous pouvons déjà envisager les premiers semis

Nous pouvons cultiver plusieurs types de céleris dans nos jardins. Le céleri rave et le céleri à côtes sont les plus fréquents. Le céleri à jets est intéressant pour les usages condimentaires en cuisine. Le céleri perpétuel est d’une autre espèce, appelée aussi Livèche officinale ou Levisticum offinale.

Temps de lecture : 5 min

Les céleris ont besoin de chaleur pour bien germer : de 20 à 25ºC. Nous n’aurons pas ces températures élevées dans nos couches avant mi- ou fin mars. Les semis de céleri à jets et de livèche pourront attendre que les conditions leur soient favorables.

Le céleri-rave a besoin d’une longue période de végétation pour pouvoir produire de grosses raves en automne.

Le céleri à côtes est sensible à la septoriose, surtout les variétés dorées. Les grandes attaques de cette maladie se font quand les périodes de rosée nocturne deviennent longues, à la mi-août. Nous essayons donc de les produire avant cette période à risque.

Pour ces deux groupes de céleris, nous pouvons déjà envisager les premiers semis. Comme il faut de la chaleur, nous pouvons semer dans la maison et sortir les terrines dès la levée ou semer sur couche chaude ou sur tablette chauffante, dès février.

Plusieurs variétés de céleris à côtes sont disponibles, parmi lesquelles nous trouvons des classiques : Géant doré amélioré, Golden Spartan, Plein blanc doré Barbier et Plein blanc doré Chemin en céleris dorés. En céleris verts, nous trouvons notamment Vert d’Elne, Vert Lepage.

En céleri-rave, nous trouvons notamment Monarch, Diamant, Mentor, Névé, Nova.

La plante est gélive à -2ºC, les variétés dorées sont plus sensibles au froid que les variétés vertes.

Les céleris ne supportent pas le gel. Nous devons les planter après les risques normaux de gel et les récolter avant les risques significatifs de gelées. Ici, un lot planté sous la protection d'un plastique perforé, nous voyons encore l'arceau ayant supporté le film plastique.
Les céleris ne supportent pas le gel. Nous devons les planter après les risques normaux de gel et les récolter avant les risques significatifs de gelées. Ici, un lot planté sous la protection d'un plastique perforé, nous voyons encore l'arceau ayant supporté le film plastique. - F

Le semis, la plantation

Nous humidifions le fond de couche ou de terrine, nous semons les fines graines. Nous les recouvrons d’une très fine couche de terreau. Nous tassons bien et recouvrons d’une feuille de papier journal. Nous arrosons à nouveau au-dessus du papier. La feuille de papier permettra de mieux maintenir l’humidité du lit de semis. Après 1 semaine, nous surveillons la levée pour enlever la feuille de papier. À partir de ce moment, la terrine et la couche doivent être bien éclairés.

Les plantules vont d’abord développer leurs deux feuilles cotylédonaires, puis des vraies feuilles, une à une. Lorsque les plantules levées en terrines de semis ont 2 ou 3 vraies feuilles, nous les repiquons dans des pots ou des mottes pressées et les laissons se développer jusqu’au stade 4 à 6 feuilles. Les radicelles ont alors envahi complètement les mottes pressées de 4 cm de côté ou les pots ronds de 5,5 cm de diamètre. Il sera alors temps de les implanter définitivement au potager, à une densité de 8 à 11 plantes/m² pour les céleris à côtes et de 5 à 6/m² pour les céleris-raves. Nous sommes alors dans la deuxième quinzaine de mai, avec une température du sol supérieure à 10ºC.

Les céleris à côtes seront bien épanouis à partir de fin-juillet ou début août pour les plantes issues des premiers semis et lors des semaines suivantes pour celles issues des semis ultérieurs.

La plantation au potager se fera au stade 5 à 6 vraies feuilles. Idéalement, nous plantons quand les racines commencent à sortir de la motte ou du godet.
La plantation au potager se fera au stade 5 à 6 vraies feuilles. Idéalement, nous plantons quand les racines commencent à sortir de la motte ou du godet. - F.

Les mottes sont enterrées jusqu’au collet. L’entretien consistera en des désherbages et surtout des arro sages soutenus. Les céleris valorisent très bien les fumures récentes, compost, engrais organiques, engrais minéraux. Un paillage au sol permet de faciliter ces opérations en limitant le développement des adventices et en économisant l’eau.

Ces deux types de légumes se développent mieux en sols meubles et d’excellente structure, avec des apports soutenus en eau et en situation bien ensoleillée.

Le blanchiment des céleris à côtes

Pour les céleris à côtes, environ 15 jours avant la récolte, nous pouvons lier les côtes entre elles et les entourer de paille ou de carton sur une hauteur d’une trentaine de cm. Les côtes blanchiront et perdront une partie de leur amertume. C’est surtout important pour les céleris à côtes verts, à l’amertume plus prononcée. Cette opération est moins indispensable pour les variétés dorées, même si elle apporte un avantage sur la qualité finale.

Les soins au céleri-rave

Chez le céleri-rave, certains jardiniers enlèvent les feuilles extérieures, les plus âgées, pour favoriser le grossissement des raves. C’est surtout une opération esthétique et sanitaire lorsqu’elle permet d’enlever des feuilles qui sont abîmées par les effets mécaniques des opérations d’entretien, par le vent et éventuellement par la septoriose. Quand le feuillage est sain, autant le laisser participer à la photosynthèse de la plante.

Attention à la septoriose !

La septoriose est la maladie majeure des céleris. Les céleris à côtes dorées sont les plus sensibles. C’est la raison de nos semis précoces pour permettre une bonne production avant les périodes de grands risques à parti de la mi-août. La maladie s’étend à la faveur des périodes d’humectation du feuillage. Les rosées, les pluies apportent cette eau à la surface des feuilles. N’aggravons pas la situation : il faut absolument éviter de mouiller le feuillage en lors de l’arrosage !

Lorsque les taches de septoriose s’étendent dans le potager, il est temps de passer à la récolte et de mettre en conservation les côtes pour l’hiver, par exemple en congélation ou en gardant les pieds en cave.

Les céleris raves récoltés en novembre se conservent bien en cave, protégés par de la paille.
Les céleris raves récoltés en novembre se conservent bien en cave, protégés par de la paille.

Les hivers sont parfois tardifs ou cléments, mais il se peut aussi qu’à la Toussaint il gèle déjà sérieusement. Si la météo nous surprend, récoltons les céleris à côtes avec une petite motte de racines. Nous les plaçons bien droits, côte à côte, dans un bac à la cave. Nous les couvrons pour éviter la déshydratation et mettons un peu d’eau dans le bac contenant les racines ; le blanchiment se fera en cave et nous pourrons profiter de ces légumes pendant plusieurs semaines encore.

Les céleris-raves seront récoltés, les feuilles et les radicelles seront enlevées. Protégés par de la paille ou des cartons, les raves en cave fraîche se conservent bien pendant plusieurs semaines.

F.

A lire aussi en Potager

Les poires flamandes plus vertes grâce aux technologies

Potager En Flandre, le secteur de la poire mise sur des techniques innovantes pour verdir sa production. Plusieurs initiatives ont été présentées mercredi, à la criée BelOrta de Looz (Borgloon, province de Limbourg), en présence du ministre Flamand de l’Agriculture et de l’Innovation, Jo Brouns (CD&V).
Voir plus d'articles