Évolution de l’humidité du maïs grain

Le réseau d’avertissement fournissant des données sur l’évolution des teneurs en humidité du grain a été reconduit sans le cadre des activités du Centre pilote maïs impliquant le Carah, le Cpl Végémar et le Cipf. Dans le cadre de ce réseau, est organisé un suivi de 20 parcelles réparties dans les régions sablo-limoneuses et limoneuses.

Maïs grain humide ensilé

L’humidité de récolte pour une conservation du grain en ensilage se situe entre 32 et 36 %. Une humidité suffisamment élevée permet un tassement plus facile et est favorable au développement des fermentations lactiques. La mouture doit se faire impérativement au fur et à mesure de la récolte afin de réduire le plus possible le contact de l’air pour le maïs en tas.

Au 18 septembre, les teneurs en humidité pour les variétés (demi-précoces) habituellement utilisées en grain humide s’étalent entre 33 et 40 % pour des semis réalisés avant le 28 avril.

Avant d’envisager la récolte, il est vivement conseillé de visiter ces parcelles afin d'évaluer l’état de maturité de celles-ci. Lorsque le point noir apparaît à la pointe du grain, celui-ci se trouve aux environs de 36 % d’humidité. À ce moment, c’est la fin des migrations des sucres solubles vers l’épi. Ce point noir est la cicatrice laissée par la rupture des vaisseaux d’alimentation du grain. Lorsque celui-ci est atteint, le rendement du grain n’évolue plus, mieux vaut alors récolter pour favoriser la meilleure conservation possible.

Maïs grain à sécher

La rentabilité de la culture du maïs grain à sécher étant entre autres liée au coût du séchage, il est donc important de limiter au maximum ces frais de séchage, a fortiori, cette année.

Malgré des semis précoces (15-26 avril) des parcelles destinées au maïs grain à sécher, la croissance du maïs a été assez lente en début de saison. Les précipitations ayant été très souvent limitées durant cette période. Les floraisons se sont déroulées avec une dizaine de jours d’avance, bien souvent sous de bonnes conditions (température et humidité).

Par la suite, le manque d’eau a influencé le remplissage des épis surtout dans certaines parcelles avec une moins bonne rétention en eau. Toutefois, globalement les épis apparaissent bien remplis et les rendements devraient être corrects sur les parcelles non filtrantes. Actuellement, les parcelles sont encore très saines, la fusariose des tiges est absente.

Les parcelles implantées avant le 25 avril avec des variétés précoces atteignent des teneurs en humidité comprises entre 28 et 38 %. La date de semis durant le mois d’avril, influence fortement les teneurs en humidité du grain. Sur le site de Lanquesaint (région d’Ath), trois variétés de précocité contrastées ont été semées à deux dates, la première le 17 avril et la seconde le 28 avril. Durant cette période, 76º en base 6, supplémentaires ont été offerts au maïs semé en premier. Les prélèvements effectués ce vendredi 18 septembre, nous montrent une avance, en moyenne de 5,8 points entre les deux dates de semis.

Le même essai a été répété sur le site d’Ernage avec deux implantations un peu plus tardives, le 26 avril et le 5 mai. La différence de maturité est un peu plus faible avec seulement 2,3 points. En effet, la période entre les deux semis a été caractérisée par des températures plus fraîches et n’a pu apporter que 49º en base 6 supplémentaires au premier semis.

Pour ce type de récolte, il est bien évident qu’il est nécessaire d’attendre afin de réduire au maximum les frais de séchage.

Une diminution entre 0,17 et 0,23 point d’humidité/jour peut être espérée jusqu’au 1er novembre voire au-delà.

Les teneurs en humidité des échantillons prélevés le 18 septembre

Dans la plupart des champs suivis, une variété destinée au séchage et une autre destinée au grain humide sont présentes. Les résultats des premiers prélèvements effectués dans 15 champs sont repris dans le tableau ci-joint.

D’après le Centre pilote maïs, le 21 septembre