Kia Sportage: si beau qu’on voudrait ne pas le salir!

Entre les versions essence et diesel (avec ou sans micro-hybridation), l’hybride classique et l’hybride rechargeable, il y a l’embarras du choix !
Entre les versions essence et diesel (avec ou sans micro-hybridation), l’hybride classique et l’hybride rechargeable, il y a l’embarras du choix !

Pour sa cinquième génération, le Kia Sportage change radicalement de look, et en même temps d’attitude. Jusque-là, il suivait (à sa façon) les codes du SUV et, malgré des traits plutôt dynamiques, évoquait encore l’univers 4x4. Aujourd’hui, le monde ayant bien compris la grande différence entre tout-terrain et SUV, Kia s’est dit qu’il était temps d’en prendre acte. Du coup, le nouveau Sportage affiche un look qui a plus sa place en ville qu’aux champs. Mais attendez…

Soigner les apparences

Avant de passer à ses réelles compétences, parlons de son intérieur et de son équipement. Esthétiquement, l’habitacle est moins spécial que la carrosserie, mais il prolonge tout de même le sentiment de futurisme, surtout dans les versions qui ont droit aux deux écrans de 12 pouces, un devant le conducteur pour le tableau de bord configurable, un au centre pour le système d’info-divertissement. Ce dernier est pour nous l’un des plus convaincants du marché actuel, car il est facile à comprendre, rapide, et évidemment très complet.

Il contient même des petits bidules amusants à défaut d’être utiles, comme une sélection d’ambiances sonores. Selon l’humeur, le système hi-fi peut en effet diffuser le son d’un feu de bois, d’une forêt, d’une journée pluvieuse… Un truc de citadins stressés mais bref…

Le Sportage s’offre aussi quelques primeurs pour le segment, comme des phares LED matriciels capables de masquer les faisceaux des feux de route pour ne pas éblouir les autres, ou une fonction permettant de garer le véhicule… sans être à bord. Digne d’un haut de gamme allemand !

Sur le plan de la qualité, les plastiques soignent les apparences. Ils présentent bien, mais se révèlent plutôt creux quand on tapote. Heureusement, l’assemblage est irréprochable. Enfin, le Sportage n’est que 3 cm plus long que son devancier. Pourtant l’habitabilité progresse sensiblement : on peut facilement mettre cinq adultes de 1,90 m à bord, et le coffre varie de 591 à 526 l (volume maxi : 1.780-1.715) selon la version.

Le choix

Et des versions, il y en a ! Kia ne fait l’impasse sur rien, puisqu’on a de l’essence 150 ch, du diesel 130 ch (les deux étant aussi disponibles avec micro-hybridation 48V qui apporte ponctuellement 30 ch supplémentaires), de l’hybride classique 230 ch et même un hybride rechargeable 265 ch (quelque 50 km d’autonomie électrique).

Certaines versions reçoivent deux écrans de 12 pouces, un devant le conducteur pour  le tableau de bord configurable, un au centre pour le système d’info-divertissement.
Certaines versions reçoivent deux écrans de 12 pouces, un devant le conducteur pour le tableau de bord configurable, un au centre pour le système d’info-divertissement.

Mais attention, la transmission 4WD n’est disponible qu’avec les versions essence hybridées, et avec boîte auto (classique 6 rapports ou double-embrayage 7 rapports selon version). Voilà qui pourrait déterminer votre choix, à moins que ce soit la capacité de remorquage. Elle est de 1.650 kg pour toutes les versions, sauf la diesel 130 ch micro-hybride, qui tire jusqu’à 1.950 kg. Mais hélas, elle n’existe donc pas en 4x4.

Votre dos va bien ?

C’est une version essence micro-hybride qui nous a été confiée pour cette première prise de contact d’une semaine, et nous en tirons un bilan mi-figue, mi-raisin. D’une part, nous avons beaucoup apprécié le côté sécurisant du nouveau Sportage. C’est une machine sérieuse, dont le comportement a quelque chose d’assez germanique. Bon point aux yeux de nombreux automobilistes !

D’un autre côté, ceux qui recherchent des sensations de conduite resteront sur leur faim, car le Sportage est franchement neutre. Il ne transmet rien de spécial, ni vers le dynamisme, ni au contraire vers une impression cossue. Il aurait d’ailleurs du mal à se montrer cossu, car c’est à notre avis son plus gros défaut : ses suspensions sont excessivement dures, surtout pour un véhicule familial sans prétentions sportives. On l’imagine sur des chemins de campagne pas forcément entretenus… Bonjour les vertèbres !

Et on termine par le moteur : le 1.6 essence est un bon petit moulin, généreux de ses chevaux, surtout lorsqu’il profite des 30 ch électriques supplémentaires. La micro-hybridation est-elle un plus ? Difficile à dire. Notre moyenne de la semaine d’essai (par conditions certes peu favorables) a été de 7,5 l/100 km. Honnête. Mais beaucoup mieux qu’une simple version essence ? Pas sûr !

En conclusion, le nouveau Kia Sportage n’est pas à voir comme un véritable outil de travail. Mais il n’empêche que dans le rôle de seconde voiture du ménage, il pourra rendre quelques services. Prix d’attaque : 27.595 € HTVA.

Stéphane Lémeret

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