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Les employés de Monsanto ne pourront plus accéder au Parlement européen

Les employés de Monsanto ne pourront plus accéder au Parlement européen jusqu’à nouvel ordre. La conférence des présidents de l’institution a pris cette décision à l’unanimité jeudi matin, deux semaines après que les responsables du géant américain de la chimie ont refusé de se présenter devant le Parlement pour discuter des Monsanto Papers.

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«Non, ce n’est pas un canular: la Conférence des Présidents vient de décider à l’unanimité, à l’initiative des Verts/ALE, de suspendre jusqu’à nouvel ordre l’accès au Parlement européen des employés de Monsanto», a annoncé le coprésident des Verts, le Belge Philippe Lamberts, sur sa page Facebook.

Le géant américain de la chimie, qui produit notamment le désherbant contesté Roundup, avait été invité à venir s’expliquer devant la commission Agriculture du Parlement européen. Monsanto est notamment accusé d’avoir influencé les évaluations de dangerosité de son désherbant - qui contient du glyphosate - en écrivant des études scientifiques ensuite signées par des académiques pour leur donner une apparence d’indépendance, et en faisant pression sur les agences publiques chargées d’évaluer les risques des produits. Les responsables de l’entreprise avaient décliné l’invitation dans un courrier envoyé mi-septembre, arguant que l’hémicycle européen n’était pas le lieu où discuter de tels sujets. «En d’autres termes, Monsanto veut pouvoir accéder au Parlement uniquement lorsque ça l’arrange, pour défendre ses intérêts derrière des portes fermées, mais pas pour débattre démocratiquement lors d’une audition ouverte», constate Philippe Lamberts. «Le Parlement a donc décidé de ne pas se laisser dicter les termes du dialogue.»

(Belga)

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