Cadco – actualité – céréales: jaunisse nanisante: vers la fin des vols de pucerons

Les variétés d’escourgeon tolérantes au virus de la jaunisse nanisante de l’orge ne justifient aucun traitement insecticide, et ce quel que soit le pourcentage de plantes porteuses de pucerons.
Les variétés d’escourgeon tolérantes au virus de la jaunisse nanisante de l’orge ne justifient aucun traitement insecticide, et ce quel que soit le pourcentage de plantes porteuses de pucerons. - Cadco

Les observations réalisées le 29 octobre dans un réseau de 18 parcelles d’escourgeon réparties à travers le Hainaut (Ath, Mainvault, Wiers), le Brabant wallon (Ophain BS), les provinces de Liège (Bleret, Fexhe-Slins, Mortroux, Pailhe, Verlaine), et de Namur (Anthée, Biesmerée, Clermont, Corroy-le-château, Falmagne, Foy-Notre-Dame, Rhisnes, St-Denis, Thy-le-château) montrent que dans les champs ayant reçu une pulvérisation insecticide vers le 17-20 octobre, les populations vont de 0 à 14 % de plantes occupées par au moins un puceron. Les champs identifiés avec une population supérieure à 10 % sont rares.

Dans les champs d’escourgeon non traité, les populations d’insectes vont de 0 à 14 % de plantes occupées par au moins un puceron. Plus de la moitié des champs observés se distinguent par une population supérieure à 10 %.

Rappelons que les variétés tolérantes au virus de la jaunisse nanisante de l’orge (à savoir Rafaela, Domino, Novira, LG Zebra et Hirondella) ne justifient aucun traitement insecticide et ce, quel que soit le niveau d’infestation des pucerons qui y serait constaté.

Pas d’évolution en froment

Les observations réalisées le 29 octobre dans un réseau de 13 parcelles de froment réparties dans le Hainaut (Hérinnes, Houaing), le Brabant wallon (Jandrain, Ramilies, Vieux Genappe), les provinces de Liège (Haccourt, Verlaine), et de Namur (Clermont, Corroy-le-château, Meux, Rhisnes, St-Denis, Thy-le-château) montrent qu’en froment et épeautre, les populations de pucerons n’ont pas évolué. Elles sont toutes inférieures à 10 %, allant de 1 et 8 % de plantes occupées par au moins un puceron.

Des pucerons analysés, un seul est virulifère. On peut dès lors considérer qu’au champ, la proportion de pucerons porteurs du virus de la jaunisse nanisante est très faible. Toutefois, l’échantillonnage reste limité et les informations concernant la proportion de pucerons porteurs du virus de la jaunisse nanisante ne donnent qu’une indication.

Recommandation

Les champs dont plus de 10 % des plantes sont porteuses de pucerons devraient être traités avant l’hiver.

Dans cette situation, notre conseil est de ne pas laisser monter les populations plus haut que 10 % de plantes occupées. Nos observations de la semaine prochaine feront un point définitif sur l’attitude à adopter avant de remiser les pulvérisateurs.

Un contrôle de ses terres est donc utile afin de juger de l’opportunité d’un traitement.

Il est également conseillé de ne pas appliquer de traitement insecticide en pleine journée, mais plutôt le soir, ou bien tôt le matin, dans la rosée. Les insecticides pyréthrinoïdes sont moins efficaces par temps doux et sec que par temps plus froid et humide.

S. Chavalle, G. Jacquemin et M. De Proft

,

coordination scientifique « ravageurs »,

X. Bertel

, coordination Cepicop et Cadco

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