Pas de raisons pour une interdiction européenne du glyphosate

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Les membres du Comité d'avis fédéral chargé des Questions européennes et de la Commission de la Santé publique ont principalement interrogé le commissaire sur les actions européennes à propos du glyphosate.

Concernant la licence européenne dont dispose actuellement cette substance - présente dans l'herbicide Roundup de Monsanto -, M. Andriukaitis a souligné l'importance des observations scientifiques dans les décisions prises et dénoncé certaines fausses informations qui circulent.

Après que l'Agence internationale de recherche sur le cancer a considéré que le glyphosate était potentiellement cancérogène, il y a eu l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et une série d'agences pour la sécurité de la chaîne alimentaire qui se sont penchées sur toutes les données disponibles et ont estimé que la substance n'était pas un produit dangereux pour la santé humaine. «Il s'agit d'une position commune. Pourquoi rejette-t-on cette conclusion en faisant systématiquement référence à la première étude?», s'interroge M. Andriukaitis.

D'après lui, il n'existe pas de raisons pour interdire le glyphosate à l'échelle européenne. «La conclusion qui se trouve sur la table est que cette substance n'est pas cancérogène ou un perturbateur endocrinien. J'ai du respect pour la loi et la science», a-t-il souligné. «S'il y a de nouvelles preuves scientifiques, montrez les moi et je les prendrai en compte.»

Les Etats membres ont toujours la possibilité d'interdire les produits contenant du glyphosate, a rappelé le commissaire, qui s'en est aussi pris aux groupes d'intérêt. «Pourquoi parlons nous aujourd'hui de pesticides, mais pas des conséquences désastreuses du tabac et de l'alcool? Cela vient des lobbys.»

La semaine dernière, le ministre fédéral de l'Agriculture, Willy Borsus (MR) a annoncé qu'il proposerait prochainement un arrêté visant à l'interdiction de mise sur le marché et donc d'usage des herbicides destinés aux particuliers. Le gouvernement wallon avait quant a lui adopté fin mars un projet d'arrêté interdisant à partir du 1er juin l'utilisation sur son territoire, par un public non formé, de produits phytopharmaceutiques contenant du glyphosate.

(Belga)

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