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Le lait en Europe: globalement positif, mais des nuages à l’horizon

Collecte en baisse dans l’UE, prix en hausse, consommation et exportations au beau fixe : les voyants semblent au vert sur le marché laitier européen. Mais quelques éléments négatifs pourraient peser sur le secteur dans les prochains mois.

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Si la plupart des indicateurs sont pour le moment positifs, l’évolution à court et moyen terme du secteur laitier reste incertaine. Selon les données présentées le 23 mai à l’occasion de la réunion de l’Observatoire européen du marché du lait, la collecte dans l’UE a diminué de 2,3 % au premier trimestre 2017, soit une baisse de 900.000 t. La baisse en mars en termes de volume a été particulièrement forte en Allemagne (-4,4 % entre mars 2017 et mars 2016), en France (-4,2 %), au Royaume-Uni (-3,2 %), en Italie (-1,3 %) et au Danemark (-3,9 %). Mais chez certains producteurs importants, la production remonte : +1,1 % en Irlande et +3,5 % en Pologne.

Les prix moyens du lait à la ferme dans l’Union ont atteint 33,1 cts/kg en mars, dans la moyenne des cinq dernières années, mais 17 % au-dessus de mars 2016. Les premières estimations pour le mois d’avril font état d’une légère baisse à 33 cts/kg. Les prix du beurre ont atteint de nouveaux records à 450 €/100 kg, creusant encore un peu plus l’écart de prix sans précédent entre les graisses et les protéines.

Équilibre

Parmi les points positifs : la réduction de la production en Europe mais aussi en Amérique du Sud, en Nouvelle-Zélande et en Australie, ainsi que la hausse de la demande dans l’UE en particulier pour le fromage, le beurre et la poudre de lait entier, les prix élevés du beurre et les bonnes exportations.

Du côté négatif : un troupeau laitier toujours très important, une augmentation annuelle prévue pour 2017 de 0,6 %, l’augmentation de la production américaine, la reprise probable de la collecte en Nouvelle-Zélande et les stocks publics européens de poudre de lait écrémé. Les conditions météorologiques dans les prochaines semaines qui seront essentielles pour la qualité et la quantité des fourrages vont jouer un rôle majeur dans la production laitière et l’équilibre du marché.

Mais globalement, le sentiment sur le marché est plutôt positif, compte tenu de la demande dynamique à la fois dans l’Union européenne et dans les pays tiers, indique l’Observatoire dans ses conclusions. Avec les taux de change actuels, les prix des produits laitiers de l’UE sont généralement plus compétitifs que l’Océanie mais moins que les États-Unis.

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