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Pommes de terre, le moment des bonnes résolutions

Prévenir le mildiou, surveiller la qualité en conservation, surveiller les marchés…

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La nouvelle saison culturale commence dès maintenant par la prévention contre le mildiou, a fortiori dès que la douceur favorisera les repousses, note la Fiwap dans son avis du 9 janvier. Dès que l’on peut se libérer un peu de temps, c’est l’occasion de retourner et/ou chauler et/ou bâcher ses tas de déchets et de terre de déterrage… Le mélange avec du fumier permet d’accélérer les processus de destruction (par pourrissement) des tubercules, et évite donc toute repousse ! La lutte contre le mildiou commence dès maintenant,

Un tas de déchets sous contrôle (bâchés ou détruits), c’est 2 traitements fongicides évités, d’où moins de sorties avec le pulvérisateur, autrement dit une économie non négligeable et une meilleure image de l’agriculture.

Qualités au stockage

Ce n’est pas parce que les prix « libres » sont bas qu’il faut négliger le suivi de vos lots de pommes de terre. Contrôlez régulièrement la qualité de conservation de votre marchandise (ensemble du tas bien sec ? apparition de nouvelles pourritures ? début de germination, généralisé ou dans certaines zones ? mauvaises odeurs ou mouchettes ? proportion de flottantes et / ou vitreuses, indice de friture, germination, etc.).

À la suite des aléas de l’été denier – sécheresse, coups de chaleurs, orages, excès d’eau – et d’un début d’automne trop doux, les pommes de terre ont tendance à vieillir plus rapidement que d’ordinaire ! Tenez en compte et tenez-les à l’œil !

Perspectivesà court et moyen terme ?

Le dernier trimestre 2017 sera à oublier très vite, en tout cas en ce qui concerne les prix. Et 2018 ne commence pas mieux, avec des perspectives à court terme qui ne sont pas particulièrement optimistes…

Mais gardons quelques éléments positifs à l’esprit : les capacités de transformation au Benelux et en Allemagne ont encore augmenté ces derniers mois, et les industriels ont – quoi qu’on en dise ou entende – augmenté leurs consommations de pommes de terre en l’état pour encore produire plus de produits transformés ces derniers 3-4 mois. Avec des ventes hors zone euro qui ont progressé ! Il est néanmoins avéré que certains transformateurs ont travaillé et vendu moins de pommes de terre et de produits finis en décembre…

Les expéditions et exportations de pommes de terre fraîches ont dégagé des volumes non négligeables vers le sud et l’est de l’Europe, mais aussi plus loin, notamment vers l’Afrique.

Les poids sous eau plus bas des pommes de terre pour l’industrie nécessitent plus de matière pour produire la même quantité de produits finis, et les pertes liées aux pourritures, tubercules vitreux et flottants, mais aussi aux germinations plus précoces et ventilations plus importantes, ont également « consommé » plus de pommes de terre qu’habituellement.

Enfin, les pays du pourtour méditerranéen ont acheté moins de plants et semblent en avoir emblavé moins…

Reste un élément majeur pour les mois qui viennent : la date et les conditions de plantation et du début de développement des hâtives dans nos régions (Flandre occidentale, Palatinat et Rhénanie), puis celles de la récolte principale.

Planter moins ?

Ne faudrait-il pas emblaver moins au vu des perspectives actuelles (contrats en (forte) baisse, emblavements annoncés aussi élevés que l’an passé, besoins de l’industrie en début de saison moindres) ?

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