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Cadco - actualité-céréales: floraison des froments, étape critique!

Ce que peuvent craindre les plantes de froment au stade actuel de la floraison, c’est la fusariose et le risque de contamination par des mycotoxines. Rien à craindre par contre du côté des ravageurs.

Temps de lecture : 3 min

L es froments sont actuellement au stade de la floraison (60 ou plus). Cette phase est critique pour le développement de la fusariose de l’épi.

Néanmoins, le temps particulièrement sec de ces dernières semaines augure un faible nombre d’ascospores dans l’air. Le risque d’infection est donc faible cette année.

Parcelles à risque

Les situations les plus exposées sont les cultures de froment dans lesquelles le travail du sol a été réduit et les parcelles froments après froment ou maïs, particulièrement lorsque les cannes sont encore apparentes dans la parcelle.

Le temps plus humide de cette semaine pourrait favoriser le développement de cette fusariose de l’épi dans ces parcelles. Un traitement au stade floraison contre la fusariose de l’épi pourrait y être conseillé s’il n’y a pas eu de traitement depuis le stade dernière feuille (39).

Pour rappel, le traitement contre la fusariose de l’épi doit être appliqué au plus tard entre le début et la mi-floraison (stade 61 à 65). L’utilisation de prothioconazole est le plus indiqué pour lutter contre les deux types de fusariose. Le tébuconazole et le metconazole sont, quant à eux, utiles uniquement contre les Fusarium spp.

Ravageurs d’été : situation calme

Des observations ont été effectuées le 2 juin au sein d’un réseau d’une vingtaine de parcelles situées à Assesse, Ath, Clermont, Dinant, Flavion, Foy, Gembloux, Hanret, Jandrain, Ligney, Marchovelette, Melles, Meux, Milmort, Pailhe, Rhisnes, Stave, Temploux, Verlaine.

Bilan : la pression des ravageurs demeure faible et c’est l’occasion de profiter de cette situation qui ne demande pas de traitement pour laisser prospérer les insectes auxiliaires « qui travaillent pour vous » !

Les populations de pucerons et de criocères ont peu évolué et demeurent très faibles : maximum 42 pucerons par 100 talles et maximum 36 larves de criocères par 100 talles.

Mesurer l’attaque subie par les cécidomyies

Cette année, la cécidomyie orange a largement manqué son rendez-vous avec le froment. C’est tout bénéfice pour la culture en place, et cela réduit déjà la menace pour la saison prochaine.

Pour visualiser l’attaque de cécidomyie orange subie par une parcelle, un système très simple consiste à déposer des barquettes (type « plat cuisiné ») remplies d’eau entre les lignes de froment. Ce dispositif permet de récupérer les larves de cécidomyie orange lorsqu’elles sont délogées des épis à la faveur d’une pluie. Ce système capture également les larves de cécidomyie équestre, une cécidomyie tout aussi discrète, dont les galles en forme de selle de cheval sont dissimulées sous les gaines foliaires des plantes de froment. Les larves de cécidomyie équestre sont plus grosses que celles de cécidomyie orange et plus rouges.

Lesdites barquettes doivent être mises en place à la mi-juin, et être relevées une fois par semaine jusqu’aux environs du 20 juillet ; des précisions pourront être données en fonction des conditions météorologiques.

A. Legrève, M. Delitte,

O. De Vuyst

,

coordination « maladies »,

M. De Proft,

coordination « ravageurs »,

X. Bertel,

coordinateur du cadco

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