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C’est juin qui fait les foins

Mais où sont les foins d’antan ? Autrefois concentrée sur deux ou trois semaines en été, la fenaison d’aujourd’hui s’étale du printemps à l’automne, d’avril à novembre, déclinée en multiples coupes. Encore faut-il parler maintenant de « récoltes d’herbes », car les agriculteurs-éleveurs ensilent plutôt qu’ils ne fanent comme « dans le temps », quand les plastiques dérivés de l’industrie pétrolière n’existaient pas, et qu’il fallait tout engranger en sec.

Admettons-le, nos parents et nos aïeux paysans pratiquaient une agriculture à l’empreinte carbone beaucoup plus faible que la nôtre, par la force des choses et en l’absence des technologies modernes. Dès que les graminées des fourrages commençaient à épier en juin, ils guettaient « un anticyclone » disaient-ils, et tapotaient chaque jour le baromètre, pour voir si l’aiguille baissait ou montait. Si la pression atmosphérique s’élevait trop rapidement, elle risquait de redescendre aussi vite, et la fenêtre de beau temps était trop courte pour faner. Ils observaient les toiles d’...

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Voix de la terre Sans doute l’avez-vous remarqué, mais une vie passe très vite ! Vingt années grosso modo pour grandir, apprendre et se former ; quarante à la grosse louche pour travailler ; vingt ans pour ne pas vieillir et mourir trop vite, afin d’avoir le temps de réfléchir à tout ça. Cette distribution des périodes varie d’un individu à l’autre, bien entendu !
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