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L'usage du fipronil et des néonicotinoïdes sera interdit à Bruxelles à partir de mars

Le gouvernement bruxellois a approuvé, en dernière lecture, le projet d'arrêté prévoyant l'interdiction, dès le mois de mars prochain, de l'utilisation de pesticides contenant du fipronil ou des néonicotinoïdes dans la capitale, a annoncé le cabinet de la ministre de l'Environnement Céline Fremault (cdH).

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Ces insecticides neurotoxiques agissent notamment sur le système nerveux central des insectes à la manière de la nicotine. Selon le cabinet de la ministre de l'Environnement, plusieurs études scientifiques ont mis en évidence la toxicité indirecte de ces insecticides sur les abeilles et bourdons en affaiblissant le butinage et le couvain, et en augmentant la fragilité face aux maladies, parasites et autres pesticides.

La décision du gouvernement bruxellois se fonde sur le principe de précaution recommandé par les instances européennes compétentes et des scientifiques.

Toujours selon le cabinet de la ministre Fremault, les néonicotinoïdes sont des insecticides mis sur le marché dans les années '90. Ils comprennent actuellement une petite dizaine de molécules, dont cinq autorisées en Europe. L'usage de ces cinq substances actives néonicotinoïdes est autorisé en Belgique dans 37 produits phytopharmaceutiques.

Le fipronil est généralement assimilé aux néonicotinoïdes en raison d'un mode d'action proche. En Belgique, un produit phytopharmaceutique en contenant est autorisé.

Utilisés en grande majorité en agriculture et en horticulture pour la protection des plantes, les néonicotinoïdes sont aussi plus modestement utilisés par les particuliers ou les entreprises pour lutter contre les insectes en dehors du cadre de la protection des plantes. Ces substances actives et les produits qui en résultent sont systémiques: ils circulent dans l'ensemble du végétal une fois entrés en contact avec celui-ci, se retrouvant dans les feuilles, racines, fruits ou graines qui sont consommés, mais aussi dans le pollen et le nectar que butinent les insectes pollinisateurs.

Selon la ministre de l'Environnement, il y aura d'abord une période de communication et des avertissements. En cas de récidive, des amendes allant de 50 à 100.000 euros sont prévues.

(Belga)

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