Dans le réseau suivi en escourgeon, 80 % des parcelles ont atteint le stade 31 dit « 1er nœud ». L’helminthosporiose, la rhynchosporiose, la rouille naine et l’oïdium sont présents dans certaines parcelles, mais principalement dans le bas des plantes. Les fréquences d’infection varient fortement en fonction de la localisation de la parcelle et de la variété et les seuils d’intervention ne sont que très rarement atteints. Au stade 31, les visites au champ sont primordiales pour évaluer la pression réelle en maladie dans la parcelle et l’utilité d’un éventuel premier traitement fongicide partiel en montaison.
L’utilité d’un premier traitement contre l’helminthosporiose et la rouille naine est à envisager selon la sensibilité variétale ainsi que de la pression en maladie pour chaque parcelle. - J.V.
Dans les rares cas où un traitement serait envisagé, nous reprenons les recommandations du Livre blanc : un fongicide à base de triazole ou de cyprodinil ou une strobilurine en mélange avec une triazole sera privilégié. Évitez de traiter en premier lieu avec une SDHI, cette famille de fongicide sera utilisée de préférence lorsque la dernière feuille est déployée.
Seuils d’intervention
En helminthosporiose et rhynchosporiose, les seuils d’intervention sont décelés aux stades clés BBCH 31 à 39. Dès le stade premier nœud (BBCH 31), compter les 3 feuilles supérieures dont les ligules sont visibles de 20 tiges principales (60 feuilles). Comptabiliser le nombre de feuilles atteintes. Le seuil de nuisibilité est atteint si la somme des feuilles atteintes dépasse 10 % pour les variétés sensibles et 25 % pour les variétés moins sensibles.
Les stades clés sont identiques en rouille naine et oïdium. Dès le stade premier nœud (BBCH 31), compter les 3 feuilles supérieures dont les ligules sont visibles de 20 tiges principales (60 feuilles). Comptabiliser le nombre de feuilles atteintes. Le seuil de nuisibilité est atteint si la somme des feuilles atteintes dépasse 15 % pour les variétés sensibles, et 50 % pour les variétés moins sensibles.
Il n’est pas nécessaire d’intervenir si l’oïdium n’est présent qu’à la base des tiges et si on décèle la présence de seulement 1 ou 2 feutrages blancs d’oïdium sur les feuilles.
A. Legrève,
M. Delitte, O. De Vuyst, coordination scientifique « maladies »
