Attendre ! Les terrasses, les restos, attendre… Les fêtes, les mariages, les communions, les réunions, attendre… Les piscines, attendre… Les cinés, les spectacles, attendre… Attendre encore attendre. Dans notre société actuelle, sait-on encore attendre ? L’agriculteur, lui en a l’habitude… Attendre le printemps, le moment idéal pour commencer le travail de ses terres, pas trop tôt, il faisait si humide en mars. Attendre. Attendre la levée des semailles. Guetter les premières petites pousses. Attendre le moment propice pour les pulvérisations. Attendre les moments des moissons. Attendre la maturation des maïs. Attendre pour les récoltes des légumes. Attendre la pluie, l’espérer des jours et des jours. Attendre les vêlages, le moment où la vache a besoin d’aide ou pas. Attendre les jours de départ des porcs, des poulets. Attendre. Attendre les paiements des commerçants, des sucreries, des laiteries, des aides hypothétiques… ect. Attendre, on sait faire…
Toutefois, attendre de voir à nouveau sa petite famille réunie, on ne sait pas trop faire ! Le contact avec les proches (limité) de nouveau permis, quelle libération. Les cris joyeux des petits loups qui rient et se chamaillent entre cousins étaient attendus avec impatience. L’agriculteur, quoiqu’isolé sur son exploitation, est un homme très sociable, pas farouche pour un sou, et habitué depuis la nuit des temps à la patience. Citadins, prenez-en de la graine. Attendez, ne prenez pas de risques. Et pensons particulièrement à ces divers métiers qui n’en peuvent plus d’attendre pour redémarrer leurs activités. Et, au moment enfin arrivé, soutenons les ensemble.