Et si on osait le risque?

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Démontons immédiatement le premier argument. En effet, l’intervention de la Région ne se ferait qu’à hauteur de 30 millions, c’est-à-dire à peine 10 % de l’investissement total nécessaire. À ce taux, n’est-il pas cohérent de compter sur un soutien wallon pour une coopérative wallonne?

Les deux autres arguments sont quant à eux connus et reconnus par les porteurs du projet mais ils restent optimistes.«Pour les néonicotinoïdes, des dérogations sont en demande et le secteur travaille à des alternatives. Pour le marché du sucre rien n’est acquis mais la différenciation peut se faire grâce à une usine ultra-performante d’un point de vue économique, énergétique et environnemental et par le caractère durable et équitable».

Du Belge, du régional, du local, de l’éthique, du durable.... Voilà ce que la population nous réclame à cor et à cri. Ces valeurs ne devraient-elles pas faire mouche auprès des acheteurs de sucre et des consommateurs?

Bien sûr, la somme à engager est conséquente, surtout pour les jeunes agriculteurs déjà fortement endettés. Néanmoins, dans un premier temps, le risque reste modéré. En effet, si la construction reste lettre morte, le coopérateur perd environ 2.000 € mais récupère le reste de la somme avancée. Le jeu n’en vaut-il pas la chandelle? D’autres ont été traités de fous dans des projets similaires et voient aujourd’hui leur marque commerciale prendre de l’ampleur... Et si on osait le risque?

Le direct

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