Chaque année, la médecine progresse et permet la guérison de maladies réputées autrefois incurables. Pourtant, de nouvelles pathologies apparaissent ou d’autres fort rares se développent de manière inquiétante. Ainsi, les maladies dites « auto immunes », -quand notre immunité est déboussolée et se retourne contre nous –, sont maintenant fréquemment identifiées, et semblent se répandre comme une épidémie dans notre population occidentale bien (ou trop, ou mal ?) nourrie : diabète de type 1, maladie cœliaque, lupus érythémateux, polyarthrite, etc. Les chercheurs s’arrachent les cheveux pour découvrir les causes profondes de ces dysfonctionnements immunitaires, afin de mettre au point des traitements adaptés. Récemment, des études très sérieuses menées sur des souris ont établi qu’un jeûne sévère peut aider à régler la subtile mécanique de nos systèmes de défense biologique. La faim engendre un stress excessif qui stimule les mécanismes de survie jusqu’à leur paroxysme. Le corps en « oublie » ses pseudo-souffrances ; le système immunitaire paniqué se remobilise et se concentre sur ce problème devenu très urgent. Il se reformate, comme un disque dur d’ordinateur qu’on vide de ses programmes déboussolés, pour les réinstaller ensuite et remettre de l’ordre dans tout un bazar devenu ingérable !
La faim pour guérir, pour remettre les choses à plat et redéfinir les vraies priorités ! Notre Europe, elle aussi, est fort malade d’une gravissime pathologie sociétale auto immune. Elle est occupée à détruire consciencieusement une composante essentielle à sa survie : son agriculture paysanne ! Le parallèle avec les maladies médicales est saisissant ! Notre humanité dispose d’excellentes capacités pour lutter contre la faim, un potentiel hors norme qu’elle peut mobiliser à tout instant de manière optimale : c’est le résultat des centaines de milliers d’années de...
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Voix de la terre
Il y a trois ans, un homme m’a dit un jour que « les agriculteurs, qu’il fasse beau ou mauvais, n’arrêtaient pas de se plaindre
». Cette remarque m’avait marquée tant son jugement je le trouvais dur. Peut-être même qu’il n’est pas le seul à le penser ? Trois ans que j’ai cette remarque en tête et trois mois que j’ai envie de lui répondre. Ça fait long, me direz-vous, il y a prescription ! Ce n’est pas grave, laissez-moi vous raconter une histoire.