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Pommes de terre: sécheresse, abeilles et problèmes de levée

Des problèmes de levée ont été signalés, ces dernières semaines, en de nombreux sites. L’actualité est aussi à la chaleur dans les buttes et au risque de rejet, de même qu’à un manque de floraison global dans l’environnement qui pourrait inciter les abeilles à visiter les parcelles de pommes de terre en fleurs.

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En raison de la sécheresse, la Fiwap relève dans son message du 3 juillet la présence d’un manque dans la floraison de nombreuses plantes mellifères et globalement peu de ressources en nectar et pollen. Les abeilles pourraient être tentées d’aller en visite sur des plantes d’ordinaire nettement moins attractives, mais actuellement en fleurs et disponibles en grand nombre, comme le sont certains champs de pomme de terre.

Protection des abeilles

Lorsque l’application d’insecticides s’avère nécessaire, le Centre apicole de recherche et d’information (Cari asbl) insiste auprès des agriculteurs sur l’importance de respecter les phrases de risques reprises sur les étiquettes et de ne pas appliquer les produits toxiques pour les abeilles aux heures où ces insectes sont actifs.

Difficultés de levée

Des problèmes de levée ont été signalés à de nombreux endroits et auprès de diverses variétés, ces dernières semaines. Certains producteurs, à la suite de levées irrégulières, ont signalé le problème à leur fournisseur de plants, il y a déjà plusieurs semaines.

Les problèmes signalés étaient les suivants : non levée (le plant ne germe pas, ou très faiblement), pourritures de plants, problèmes de rhizoctone ou de jambe noire…

Certains défaux ont facilement pu être imputés aux plants (par exemple, pour des lots de même origine, montrant systématiquement des problèmes, peu importe les lieux et dates de plantations) ; cas aussi de lots provenant de zones qui avaient été inondées (ou très fortement impactées par d’importantes précipitations en bordure maritime : asphyxie du plant), d’autres sont dus, soit à la mauvaise conservation après réception (maintien en bigbag, tas non ventilés ou étalés, palettes de sacs non dépalettisées,…), soit à du coupage fait dans de mauvaises conditions, soit à une absence de désinfection ou encore à une désinfection mal faite, etc.

Avec la sécheresse qui perdure, certains autres producteurs avec des parcelles et/ou volumes importants en contrat, ont maintenant également signifié à leur acheteur, qu’ils ne seraient peut-être pas en mesure de livrer les volumes prévus, en raison des manques à la levée.

La Fiwap rappelel aussi qu’à la livraison des plants, certains camions – non déchargés, moins de 6h après leur arrivée dans la cour (règlement Rucip !) – ont tout simplement été renvoyés à l’expéditeur, le producteur ayant décelé des gros problèmes de qualité.

Température à suivre !

Un premier relevé effectué à Gembloux par le Centre wallon de recherches agronomiques jusqu’au 1er juillet montre l’absence de températures supérieures à 22°C (valeur atteinte le 30 juin). Ce 1er juillet d’ailleurs, la température enregistrée a été légèrement inférieure. Théoriquement donc, pas de risque évident de rejet, mais l’évolution de ce paramètre est à suivre dans les prochains jours. Si la température dans la butte est déterminante, le stress hydrique joue aussi un rôle dans le rejet. Du rejet sous la forme de nouvelles pousses dans le flanc des buttes a néanmoins déjà été identifié par des producteurs dans différentes parcelles.

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